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L’Observateur N° 8298 du 23/1/2013

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Foyer Sainte-Thérèse de Mané : Visite de Marie-Pierre Capelle aux pensionnaires
Publié le jeudi 24 janvier 2013   |  L’Observateur




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La commune rurale de Mané, dans la province du Sanmatenga, dispose depuis 2010 d’un foyer d’accueil des jeunes filles de son lycée, issues de villages éloignés. Une Française, du nom de Marie-Pierre Capelle, porteuse d’un projet d’accompagnement dudit centre, y a séjourné, du 25 novembre au 6 décembre 2013, pour toucher du doigt les réalités des pensionnaires.

En dépit des efforts des autorités, l’insuffisance des infrastructures scolaires, surtout dans le postprimaire, demeure un véritable frein à l’offre éducative au Burkina Faso. En effet, la quasi-totalité des 302 communes comptent chacune seulement un ou deux collèges pour des dizaines de villages distants quelquefois d’une vingtaine de kilomètres. Conséquence, l’admission au Certificat d’études primaires qui devrait être source de joie pour les parents et leurs enfants se révèle être malheureusement un casse-tête, obligés que les premiers cités sont de trouver un tuteur à leurs rejetons ou de leur louer une maison dans le chef-lieu de la commune pour leur éviter les longs parcours avec les risques que cela comporte.

C’est pour résoudre un tant soit peu cette préoccupation dans la commune rurale de Mané que l’abbé Théophile Dabilgou, alors curé de la paroisse cathédrale de Kaya (Sanmatenga), a eu l’idée lumineuse d’ériger le foyer Sainte-Thérèse de Mané, destiné à l’hébergement des filles du lycée de la localité issues des villages éloignés de la commune de Mané. Ce centre, à but social et non lucratif, ouvre ses portes à «toutes les filles, sans aucune discrimination religieuse ni tribale». Pour son bon fonctionnement, la contribution annuelle par élève est estimée à 100 000 francs CFA (environ 150 euros), un montant inaccessible aux parents.

La preuve, en 2011, le foyer n’enregistrait que quelque 14 élèves pour une capacité d’accueil de 60 pensionnaires. C’est dans ce contexte que Marie-Pierre Capelle s’est engagée à mobiliser des ressources pour en faciliter l’accès. Ainsi, une somme de 5358 euros obtenue auprès d’une ONG luxembourgeoise, Bridderlech Deelen, a permis à des dizaines de filles d’accéder au foyer pour une participation annuelle au loyer à hauteur de 15 000 FCFA (23 euros). «Avec l’appui des donateurs, nous pourrons aider les jeunes filles à se construire pour être des femmes qui se prennent en charge», nous a confié la visiteuse venue de Luxembourg.

De 14 élèves en 2011, le nombre de pensionnaires a presque triplé grâce aux efforts consentis par Marie-Pierre et ses partenaires. En effet, pour cette année scolaire, le foyer compte 43 locataires, à savoir 23 catholiques, 13 musulmanes et 7 protestantes, qui se retrouvent par confession à l’heure des prière. La discipline y est de rigueur avec un emploi du temps bien établi : 5h : réveil et ménage ; 6h : petit-déjeuner et départ pour l’école ; 12h30 : retour de l’école et cuisine ; 13h : déjeuner et vaisselle ; 14 : départ pour l’école ; 17h 30 : retour au foyer, douche-jardinage-cuisine ; 18h 30 : prières par confession ; 19h : souper-vaisselle-détente ; 19h 30 : études surveillées ; 21h 15 : coucher des plus jeunes ; 22h 30 : couvre-feu général. Marie-Pierre Capelle a élaboré le projet d’accompagnement en partenariat avec des donateurs, dont ses anciens collègues de la délégation de l’Union européenne au Luxembourg. Le séjour qu’elle a effectué dans le foyer, du 25 novembre au 6 décembre 2012, lui a permis de partager les réalités des pensionnaires et de mesurer l’impact de l’apport des donateurs européens, auxquels tous les 45 villages de la commune de Mané sont reconnaissants.


Abdou Karim Sawadogo

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