Pour leur seconde sortie dans cette CAN 2013, les Etalons recevront demain 25 janvier à 18h00 T.U, les Walyas d’Ethiopie au Mbombela stadium de Nelspruit. Pour étayer leur rêve de voir les quarts de finale, les poulains de Paul Put devront se montrer pragmatiques dans le jeu pour déjouer le solide bloc éthiopien.
Les-à-prioris mettaient l’équipe nationale d’Ethiopie comme le petit poucet de la poule C. Mais la prestation des Walyas face au tenant du titre, la Zambie, a forcé l’admiration et beaucoup commence à réviser leur position. En premier, le sélectionneur national des Etalons, Paul Put qui passe aujourd’hui le clair de son temps à scruter le jeu éthiopien sous toutes ses coutures. “Il faudrait faire attention à cette équipe, car après ce qu’elle a montré contre la Zambie et surtout en infériorité numérique pendant un peu plus de 30 minutes, est exceptionnel. J’ai analysé deux de leurs matchs amicaux et l’habitude que les Ethiopiens ont, à s’entraîner à plus de 3000m d’altitude, prouve qu’ils récupèrent plus que n’importe qui et sur le plan de l’effort physique, ils sont également tenaces. On doit faire attention et jouer comme on l’a fait contre le Nigéria, c’est-à-dire, rester compact et bien organisé et attendre le bon moment pour contrer, car nous avons des joueurs pour ça”, prévient le technicien belge. Devant le Nigeria, les Etalons ont démontré des ressources mentales insoupçonnées et retrouvé des vertus dans le jeu. Contre l’Ethiopie, il en faudra plus pour s’imposer. Les Etalons ne devront plus vendanger les occasions qu’ils se créent comme on a pu le constater lors des matchs de préparation. Le dépositaire de jeu des Etalons, Alain Traoré qui sera de retour comme titulaire au cours de cette rencontre, analyse : “Selon ce qui m’est revenu, les observateurs du football africain disent que l’Ethiopie et le Burkina sont les deux meilleures équipes de la poule après les premiers matchs. Forcément si les deux meilleures formations doivent se croiser, il y aura du bon football. Mais il faudrait que nous soyons bien préparés et ne pas les prendre de haut. Il faudrait bien se concentrer et là, je ne m’inquiète pas car notre groupe vit bien”. Au lendemain du match contre le Nigeria, Paul Put a animé une séance intense avec ceux qui n’ont pas joué et procédé à un travail de récupération avec les éléments qui ont pris part à la rencontre. Hier, le groupe s’est également entraîné et le retour de suspension de Charles Kaboré, apportera un plus à l’effectif. “On est bien, on est confiant car on sait que tout est possible dans le football. Mais on ne les attaquera pas d’entrée, de peur de laisser des espaces car c’est une équipe qui est rapide et technique”, souligne le capitaine des Etalons, Moumouni Dagano. “L’Ethiopie développe du beau football mais nous également. Nous sommes plus aguerris et plus expérimentés que cette formation et nous jouerons sur nos qualités et ne pas leur abandonner le ballon car en ce moment on aura beaucoup de problème. Si on va les chercher haut, on n’aura pas assez de souci à se faire”, commente Mady Panandétiguiri. Envisager l’accroc au cours de cette opposition serait une vilaine prophétie. Les Etalons en sont conscients. Ayant frôlé de près la défaite devant le Nigeria, cela a cimenté leur solidarité à toute épreuve, et le stade qui sera acquis à la cause des Walyas demain, ne semble pas pouvoir les perturber.
Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Nelspruit (Afrique du Sud)