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Défis et urgences pour l’équipe Tiao
Publié le samedi 8 septembre 2012   |  L’Hebdomadaire


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© Autre presse par DR
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C’est le mercredi 05 septembre dernier, qu’après de vacances bien méritées, les membres du gouvernement Tiao ont repris le chemin des bureaux, ou du moins de la salle du Conseil des ministres.

L’hebdomadaire séance au cours de laquelle se traitent les grandes décisions de la nation a ainsi marqué le retour aux « Activités normales de la République  ».

Tout le mal qu’il faut souhaiter aux ministres requinqués, c’est le plein d’énergie pour aborder une rentrée gouvernementale qui s’annonce avec plein de défis.

En effet, 2012 comme on le sait, sera une année électorale, qui plus est, une élection couplée avec la tenue simultanée des législatives et des communales.

Une première pour le Faso depuis son indépendance politique de 1960. Les années électorales ayant ceci de particulier qu’elles captivent l’attention de tous, souvent au détriment du travail quotidien, des agents de l’Etat préoccupés par leur sort politique, pourraient abandonner par moment, le travail pour lequel ils sont rémunérés pour aller à la pêche aux voix.

Cela peut se comprendre car, la politique c’est aussi le contact permanent entre les populations et les leaders politiques.

On ne peut donc pas empêcher que des cadres aillent régulièrement dans leurs villages pour préparer le terrain électoral. Sauf que cela ne doit pas être un prétexte pour laisser les dossiers dormir dans les tiroirs.

Les différents ministres doivent donc ouvrir l’œil et le bon pour que les activités de l’administration ne tombent pas en léthargie. Mais en réalité, il ya très peu de risque que pareilles situations arrivent à l’heure actuelle.

Le gouvernement, son chef en tête, ayant déjà donné des signaux forts sur son attachement à une administration de rendement, très peu de cadres seraient tentés par ce jeu risqué. Par contre, une autre menace, celle là plus réelle pèse sur cette période d’avant élections.

Il est de bon aloi de rappeler effectivement que les périodes de précampagne sont faites de critiques stériles visant à saper le moral des hommes et des femmes qui se donnent à la tâche dans les hautes sphères de l’Etat.

Par le passé, on a pu entendre çà et là des appels de Burkinabè pour que l’Etat s’arrête de fonctionner au prétexte de la campagne électorale.

Les arguments de ceux qui tiennent ces propos simplistes étant que les actions posées pendant cette période constituent une publicité pour les gouvernants.

C’est un argumentaire qui, non seulement vole particulièrement bas, mais peut être considéré comme une insulte à l’intelligence des populations. C’est, en effet, laisser croire que les populations ne sont pas capables de discernement et qu’elles ne sont épatées que par d’éventuelles actions d’éclat du gouvernement en période électorale.

L’expérience montre en effet, qu’il y a des lustres que les Burkinabè jugent leurs dirigeants sur la durée, c’est-à-dire que depuis la dernière élection, les populations veillent au grain pour s’assurer que le programme mis en place est en adéquation avec le projet de société qui leur a été présenté lors de la campagne électorale.

C’est pourquoi, les ministres et autres directeurs ne doivent pas se laisser influencer par ce type de critiques qui, en réalité démontre le manque d’arguments de ceux d’en face pour faire de contre propositions pertinentes.

La démocratie burkinabè ayant gagné en galons, il y a des lustres que les citoyens se sont départis de telles considérations. Vivement donc que le gouvernement prenne à bras le corps les grands chantiers du moment.

Le premier et, sans doute, l’un des plus importants est le dossier de la rentrée scolaire et universitaire dans toute sa complexité.

Il faut dès ce mois de septembre, moment de rentrée gouvernementale, préparer le terrain pour une année scolaire et académique sans perturbation et réussir comme ce fut le cas cette année, un sans faute avec l’organisation réussie des examens scolaires et universitaires en juin et juillet 2013.

On ne sera pas mécontent non plus que le gouvernement ouvre de plus en plus l’œil sur les bruits de botte qui se font entendre chez le voisin malien surtout depuis que les groupes islamistes qui occupent le Nord Mali ont fait un pas de plus vers le sud du pays. C’est connu, la paix et la sécurité sont les premiers atouts du développement.

L’Hebdo du Burkina

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