La Société des fibres textiles du Burkina (Sofitex) tient toujours ses promesses. Le paiement diligent des cotonculteurs, juste après les récoltes. Lundi 21 janvier 2013, une quarantaine de groupements de producteurs de coton de la région des Cascades se sont « partagés » 700 millions de FCFA. C’était dans les locaux de la région cotonnière des Cascades, à Banfora.
Les Cascades, dans ses prévisions cotonnières, attendent près de 70 000 à 75 000 tonnes avec 1100 groupements. Mais, en attendant la moisson finale, la Société des fibres textiles (Sofitex) paye depuis le 28 décembre 2012, les cotonculteurs dont le coton est déjà parvenu dans les usines. Et, indique le chef de région, Arsène Somda, « les ramassages et les évacuations se poursuivent dans la plus grande quiétude ». Pour une production totale de 29 000 tonnes, ce sont au total plus de 17 milliards de FCFA qui seront distribués dans la région cotonnière au titre de cette campagne 2012-2013. En effet, venus d’horizons divers de la région des Cascades, les producteurs attendaient patiemment ou impatiemment les agents des banques et les premiers responsables de la Sofitex, pour le paiement du fruit de leur labeur. Accompagnée d’une haute sécurité, la mission de la banque arrivera, une heure après celle indiquée pour le début du payement. Le groupement Gnonko, représenté par son président et son Secrétaire général fait son entrée dans une des salles de l’usine où les attendaient les agents des Banques. Après signature des documents, le groupement entra en possession de 41 374 484 FCFA. Puis, lui a emboîté le pas le groupement Baraka, qui a empoché la somme de 51 218 892 FCFA. Ce payement qui a nécessité une médiatisation, selon le chef de région, « a pour objectif de rassurer les producteurs de coton que la Sofitex tient toujours sa parole : celle de diligenter les payements après le ramassage du coton ». Satisfaction, s’en était avec les cotonculteurs qui venaient de rentrer en possession de leur dû. « Nous sommes véritablement heureux de ces initiatives du payement rapide qu’a entrepris la Sofitex. Nous les remercions pour cette innovation », a soutenu Massa Ouattara, président du groupement Gnonko. Ils promettent, pour leur part, de produire encore plus, les années à venir.
Le double flux pour un bonheur partagé
La production de coton attendue pour cette année, à en croire le chef de région Arsène Somda, est très importante. C’est pourquoi l’idée de mettre en place un système de double flux a été mûrie. Il consiste, a-t-il expliqué, « à faire rouler les camions sans arrêt ». Cela permet ainsi de ramasser le coton même dans les marchés. Aussi, en plus de permettre la continuité dans le fonctionnement de l’usine, les chauffeurs se relayent pour faciliter les évacuations. Du coup, le système de maintenance peut s’ouvrir de 7 à 23 heures. « Ce système de double flux permet aux usines de fonctionner sans arrêt. Nous pensons prendre toutes les dispositions afin que le coton soit évacué dans les meilleurs délais, en tout cas, avant la mi-avril », souligne Arsène Somda. La campagne prochaine s’annonce déjà meilleure et l’importance de la production cotonnière de cette année est l’effet, selon le chef de région, de la confiance qui se consolide de plus en plus entre la Sofitex et les producteurs de coton. « Engouement et dynamisme sont donc les valeurs qui vont prévaloir la campagne prochaine », foi des producteurs de « l’or blanc » du Burkina.