La Coordination des organisations de la société civile pour l’alternance (COSCA) du Burkina Faso a demandé jeudi aux autorités de la transition d’ ouvrir une enquête parlementaire sur les circonstances de décès des martyrs du soulèvement populaire, en octobre 2014, qui a renversé le régime du président Blaise Compaoré.
Lors d’un point de presse à Ouagadougou, la COSCA a demandé au président du Conseil national de la Transition (Parlement, ndlr) d’"instituer une enquête parlementaire sur les circonstances de décès des martyrs, vu la léthargie de l’action gouvernementale".
La révolte populaire de fin octobre a fait une trentaine de morts et plus de 600 blessés.
Pour le président de la COSCA, Michel Rabo, si dans un délai de 15 jours, les nouvelles autorités n’engagent pas des actions judiciaires pour statuer sur l’ensemble des "crimes de sang" et " économiques", son organisation se reverse le droit de demander leur démission.
Dans leur déclaration, les membres de cette organisation ont par ailleurs exigé le redéploiement de la garde de sécurité de l’ ex-président, la "démilitarisation" de la vie politique et l’ extradition de Blaise Compaoré de la Côte d’Ivoire où il s’est réfugié depuis sa chute.