OUAGADOUGOU - La première mine de zinc du Burkina Faso,
pays pauvre d'Afrique de l'Ouest où l'or est devenu le premier produit
d'exportation en remplacement du coton, est entrée en exploitation, a-t-on
appris lundi de source officielle à Ouagadougou.
Située à Perkoa, à 135 km à l'ouest de Ouagadougou, la mine de zinc a une
durée de vie de 12 ans et représentera 0,6% de la production mondiale de zinc.
Selon le ministre burkinabé des Mines, Salif Lamoussa Kaboré, plus de
900.000 tonnes de zinc seront extraites de ce nouveau gisement.
L'exploitation de cette mine, considérée comme la première d'Afrique de
l'Ouest, est assurée par les sociétés Glencore (Suisse, actionnaire
majoritaire), Blackthorn Resources (Australie) et Nantou mining du Burkina
Faso.
Deux cent cinquante millions de dollars (environ 102 milliards de FCFA) ont
été investis dans la construction de la mine, qui a enregistré un retard en
raison de la crise financière internationale combinée à une baisse importante
des cours du zinc sur le marché mondial.
Son ouverture porte à huit le nombre de gisements en production au Burkina
Faso, parmi lesquels sept exploitent l'or.
La hausse des coûts de production et la morosité des cours sur le marché
minier avaient freiné ces dernières années l'exploitation au Burkina. Mais le
pays a opéré de vastes réformes pour rendre le secteur plus attractif.
Huit cent permis de recherches ou d'exploitation ont été attribués depuis
2007 à des sociétés minières du Canada, d'Afrique du Sud, des Etats-Unis,
d'Australie, de Russie ou de Grande-Bretagne.