« Dépeindre la situation de l’Université de Koudougou », est l’objectif que vise le Comité exécutif de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB)/Koudougou en organisant une conférence de presse, le 17 Janvier 2013. Cette conférence a été animée par le Secrétaire général, Souaré Zié.
« En ce début d’année 2013, la situation universitaire reste marquée par la dégradation continue des conditions de vie et d’étude compromettant davantage l’avenir de milliers d’étudiants », a laissé entendre M. Zié dans sa déclaration liminaire. A l’en croire, tout comme les années précédentes, plusieurs promotions ont effectué tardivement leur rentrée académique. Pourtant, l’on se rappelle qu’un bras de fer avait opposé les autorités administratives et l’ANEB sur les retards des promotions en 2012 et le chevauchement des semestres. Une situation qui s’est soldée par l’exclusion de certains étudiants. Tout laisse croire, selon le secrétaire général de l’ANEB/ Koudougou que la bonne volonté des autorités universitaires qui prétendaient mettre tout en œuvre pour rattraper le retard n’a plus son sens. « Nous sommes dans un désordre général et un chaos total », a martelé M .Zié. Pour preuve, il a témoigné que plus de 600 nouveaux bacheliers attendaient d’être orientés pendant que les autres avaient déjà commencé les cours. Et de poursuivre que sur ce chiffre, 453 viennent d’être orientés le 4 janvier dernier. Sur le plan social, dira-t-il, la situation est alarmante et il s’explique en ces termes : « des plats vides et même des cailloux prennent le rang au restaurant universitaire car c’est plus de 11 000 étudiants qui doivent se partager 7000 plats servis/ jour ». Et de confier que c’est de telles situations qui ont conduit à la crise qui continue son petit bonhomme de chemin. Par ailleurs, il n’a pas du tout apprécié l’attitude de certains chefs coutumiers qui ont soutenu les autorités universitaires, car, dit-il, certains ont même prêché le régionalisme. Quant à la situation de leurs camarades, il a souligné que l’allègement prôné, n’est qu’une manière pour divertir l’opinion publique car l’un des sanctionnés, qui a voulu s’inscrire à l’université de Dédougou, a vu ses dossiers rejetés. « Par cette conférence de presse, nous voulons prendre à témoin l’opinion publique sur la réalité que vivent les étudiants, et l’attitude des autorités face à nos revendications » a conclu, Souaré Zié, avant d’appeler ses camarades à la mobilisation pour la levée des sanctions.