Dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), le bataillon « Badenya » qui veut dire « fraternité » en langue bambara, en route pour Bamako, a reçu l’adresse du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Nabéré Honoré Traoré, le dimanche 20 janvier 2013 à Ouagadougou.
Le président du Faso, par ailleurs ministre en charge de la Défense nationale, Blaise Compaoré, a décidé de l’envoi d’un bataillon d’infanterie en vue d’aider le « pays de Soundiata Keita » à rétablir son intégrité territoriale. Ce déploiement est conforme à la résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 20 décembre 2012, autorisant le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), sous conduite africaine et à la violation des accords de sortie de crise par les groupes armés islamistes. Dénommé « Badenya » qui signifie « fraternité » en langue bambara, ledit bataillon, en partance pour Bamako, a reçu de vive voix le message du Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général de brigade Nabéré Honoré Traoré, le dimanche 20 janvier 2013 à Ouagadougou.
Selon le CEMGA, ce déploiement est le fait de « forts liens séculaires » qui unissent les deux peuples. Aux soldats, il a fait savoir que la MISMA, placée sous le chapitre XII de la Charte des Nations unies, se présente comme une mission d’imposition de la paix et fera appel à l’usage de la force face aux groupes islamistes armés. « Il s’agira d’une confrontation asymétrique avec un ennemi au mode opératoire atypique se situant aux antipodes des lois de la guerre telle que régie par les conventions internationales », a-t-il expliqué. En outre, le général de brigade Traoré a fait des recommandations au bataillon « Badenya » qui va évoluer au sein d’un commandement international et pluridisciplinaire. Ce sont, entre autres, le respect des mœurs du pays hôte, la maîtrise de règles de commandement telles que édictées par la hiérarchie, l’abstention de la consommation des produits prohibés. En cela, il a demandé aux soldats, « dignes représentants du Burkina Faso », de travailler à pérenniser l’image de courage et de professionnalisme véhiculée par leurs devanciers. Le commandant du bataillon « Badenya », le colonel Gilles Bationo, s’est engagé, avec ses hommes, au respect strict des instructions livrées par le CEMGA. « Nous sommes prêts à relever le défi de la bonne
exécution de la mission », a-t-il promis.