Les membres des mouvements sénégalais Y’en a marre et burkinabé Balai citoyen, arrêtés dimanche à Kinshasa à l’issue d’une rencontre sur la mobilisation citoyenne en Afrique, étaient toujours détenus mardi 17 mars. Ils se trouvaient en République démocratique du Congo (RDC) à l’invitation du mouvement congolais Filimbi dont plusieurs membres ont aussi été interpellés.
Le président sénégalais Macky Sall devait intervenir mardi auprès de son homologue congolais Joseph Kabila pour obtenir la libération de Fadel Barro, Aliou Sané et le rappeur Fou malade. Le gouvernement burkinabé a indiqué avoir engagé dès lundi des démarches dans ce sens en faveur de Sidro Ouédrogo, membre de Balai citoyen, une organisation qui s’est opposée au renouvellement du mandat de l’ancien président burkinabé Blaise Compaoré. Ces militants sont accusés de « tentative de déstabilisation » du pays.
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À Ouagadougou comme à Dakar, ces arrestations ont soulevé de vives réactions. L’avocat Guy Hervé Kam, porte-parole du mouvement Balai citoyen, déplore cette tentative d’intimidation de « la jeunesse congolaise et africaine ». « Cette réaction du gouvernement congolais démontre sa fébrilité », affirme-t-il, en ironisant sur le fait que la présence de Balai citoyen à Kinshasa ait pu « être assimilée à une contagion potentielle de la jeunesse congolaise ».