La direction générale des douanes du Burkina Faso a rencontré ses partenaires et autres usagers de ses services le vendredi 18 janvier 2013 à Ouagadougou. L’objet de la rencontre est de faire le bilan des mesures et réformes engagées le 1er mai 2012 et aussi d’envisager des perspectives pour l’année 2013.
La rencontre du 18 janvier s’est tenue neuf mois après la première. Comme à la première rencontre, les trois parties que sont la douane, ses partenaires et les usagers des services des gabelous ont échangé sur les activités de 2012 et et déterminé ensemble ce qui va être au cours de la nouvelle année. « Notre administration a entrepris depuis 2012 une série de réformes. Ces réformes ont été portées à votre connaissance dans cette même salle au cours d’une rencontre qui s’est tenue le 19 avril 2012. Après une année passée ensemble, nous avons pensé qu’il était de notre devoir de revenir vers vous pour vous faire une évaluation desdites réformes ». C’est en ces termes que le directeur général des douanes, Kuilbila Sylvestre Sam, a donné l’objectif de la rencontre.
Dans son exposé, le premier responsable des douanes burkinabè est revenu sur les acquis et les insuffisances de la mise en œuvre des réformes entreprises (voir encadré 1).
L’inspecteur divisionnaire des douanes Kuilbila Sylvestre Sam a affiché sa ferme volonté de réduire sensiblement le nombre de motocycles non dédouanés. Pour ce faire, l’administration douanière prévoit une opération de dédouanement de motocycles au tarif réduit de 65 000 F CFA du 26 janvier au 26 février 2013. Il s’agira, par cette opération, de régulariser la situation douanière des motos entrées frauduleusement. Le vice-président de la chambre de commerce du Burkina, Lassiné Diawara, a bien apprécié la rencontre à laquelle il a pris part. « Pour le secteur privé, nous avons une bonne appréciation de la chose parce que nous estimons que c’est la continuation du dialogue gouvernement/secteur privé au niveau des administrations. Et nous devons reconnaitre que l’administration des douanes a été parmi les premières à entamer un dialogue direct avec le secteur privé pour nous entretenir des réformes qu’elle a mises en place depuis 2012 ».
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Acquis et insuffisances des réformes
1) Les acquis
Le respect de la mesure concernant la compétence des bureaux en matière de dédouanement ;
La création de bureaux des exonérations douanières et des postes miniers au nombre de cinq ;
L’application partielle des mesures consistant au déchargement des camions de marchandises d’au moins deux articles par la réduction des contrôles ;
Sur une prévision initiale d’environ 326 milliards de F CFA rectifiée à hauteur de 383 milliards de F CFA en cours d’année, la direction générale des douanes a engrangé un peu plus de 441 milliards de CFA.
2) Les insuffisances
La lenteur dans les procédures de dédouanement et la délivrance des attestations COTECNA ;
Les mauvais dédouanements dus au manque d’infrastructures et à la résistance de certains acteurs de la chaîne de dédouanement ;
La persistance de la contrebande, notamment celle relative aux motos, cela malgré la volonté affichée de nos agents, les difficultés liées aux conditions de vie et de travail de nos agents malgré les énormes efforts et sacrifices consentis par nos autorités ;
La persistance de l’incivisme, de l’insécurité et de la criminalité ;
Quelques perspectives
La construction de 7 nouveaux bureaux grâce au partenariat douane-chambre de commerce à Ouaga-Route (2), Ouaga-gare (2), Bobo inter(2) et Bingo (1) avec, pour objectif, d’améliorer les opérations de dédouanement ;
La mise en service d’un système automatisé de dédouanement des véhicules automobiles usagés ;
La mise en exploitation des scanners de Ouaga-route et Bobo-inter, l’acquisition et l’exploitation de deux nouveaux scanners dont un à Ouaga gare et l’autre à Ouaga aéroport ;
La mise en service d’un système de suivi satellitaire des marchandises en transit.