Gestion des restaurants universitaires : un appel d’offres sera bientôt lancé

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Publié le mercredi 18 mars 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Aperçu de la cité universitaire de Kossodo

Le directeur du Centre national des œuvres universitaires, Serges Auguste Bayala, a animé un point de presse, le mardi 17 mars 2015, dans la capitale burkinabè. Il a fait le point de la situation et dévoilé les nouvelles mesures pour une meilleure qualité des mets dans les différents restaurants universitaires.

«Nous avons reçu l’autorisation et les moyens nécessaires pour que l’on puisse faire un nouvel appel à candidature pour la gestion des restaurants universitaires », a confié le directeur général du Centre national des œuvres universitaires(CENOU), Serges Auguste Bayala aux journalistes, lors d’un point de presse qu’il a animé, le mardi 17 mars 2015, à Ouagadougou. Cette décision est la résultante de la journée de protestation initiée par l’association « Deux heures pour nous, deux heures pour l’Afrique », le lundi 16 mars 2015 pour dénoncer l’utilisation de produits de mauvaise qualité dans la préparation des mets au restaurant universitaire central du campus de Zogona. Les leaders du mouvement, par la voix de leur représentant, Serges Bayala, exigent le recrutement d’un nouveau prestataire, le dépôt de plainte pour intoxication alimentaire, des poursuites judiciaires contre le prestataire du restaurant universitaire central du campus de Zogona, Sanata Yaméogo. Et, Serges Bayala n’est pas passé par quatre chemins pour le dire au directeur général du CENOU, Serges Auguste Bayala, lors du face à face entre les journalistes et le DG du CENOU. D’entrée de jeu, le DG du CENOU a fait savoir que concernant la qualité des plats servis, aucun compromis ne peut être fait par le CENOU. C’est pourquoi, depuis sa prise de service en décembre 2014, il a souhaité la création des comités de qualité dans l’ensemble des restaurants universitaires au Burkina Faso pour veiller à la qualité des plats. Cette initiative, a-t-il dit, vise à faire face à la problématique de la qualité des plats qui est récurrente dans les restaurants universitaires. « Pour améliorer la qualité comme souhaité par toutes les parties, un cadre permanent de concertation appelé de qualité et d’hygiène dans les restaurants verra le jour », a-t-il indiqué. A ce jour, a-t-il confirmé, 5 associations à caractère syndical et confessionnel ont déjà désigné leurs représentants. Vous confirmez qu’il y a un problème de qualité des plats dans les restaurants universitaires? A cette interrogation, le DG du CENOU a fait savoir aux journalistes, que c’est lorsque le comité sera mis en place qu’ils(ndlr : les étudiants, prestataires et le CENOU) pourront définir ensemble la notion de qualité. Ce qui permettra de mettre en place à partir des notions que chacun entend de la qualité, une feuille de route qui servira à l’ensemble des contrôles inopinées et opinés. Interrogé sur la qualité des produits incriminés, M. Serges Auguste Bayala a dit avoir vu un sac, supposé contenir du lait sur lequel, il y a deux informations contradictoires. « Une information indique la date de péremption : janvier 2015 et une autre indique février 2016 », a confié M. Bayala. Et d’ajouter : « J’ai dit aux étudiants qu’il aurait été intéressant d’avoir le contenu. Ce qui allait nous permettre d’aller plus loin dans les investigations. Mais, ils m’ont dit que le produit a déjà été consommé ». Mais, à partir de ce sac, les experts en investigations pourront toujours retrouver quelques traces d’aliments qu’ils peuvent encore évaluer, a affirmé le DG du CENOU. Si les soupçons sont fondés, y-aura-t-il des poursuites judiciaires contre le prestataire ? «Naturellement, car dans cette situation, nous serons dans une intention de nuire à la santé des étudiants», a déclaré Serges Auguste Bayala. Se fondant sur le slogan des autorités de la Transition: « plus rien ne sera comme avant », le DG du CENOU a confirmé que désormais, le budget de fonctionnement et celui de la restauration seront connus de l’ensemble des étudiants. Ce qui permettra à tous, de comprendre comment les œuvres universitaires sont gérées.

Abdel Aziz NABALOUM