Décédé des suites de maladie, le 16 mars 2015, le désormais ex-photographe du Premier ministère, Mahamoudou Gansonré, a été conduit à sa dernière demeure, le lendemain 17 mars, au cimetière de Toudoubwéogo, à Ouagadougou.
Il n’avait que 49 ans lorsque la grande faucheuse l’a arraché à l’affection des siens. Mahamoudou Gansoré, ‘’l’infatigable’’ photographe du Premier ministère, a tiré sa révérence, le 16 mars 2015, au Centre hospitalier universitaire Blaise Compaoré (CHU-BC). De la levée du corps hier 17 mars, à la prière à son domicile à Dapoya, jusqu’à l’inhumation au cimetière de Toudoubwéogo où il repose désormais, c’est un monde de grandes cérémonies, qui l’a accompagné. Parents, amis, connaissances, personnel du Premier ministère, tous sont venus dire un dernier à Dieu à celui qui immortalisait chaque silhouette qui apparaissait au Premier ministère. La tristesse et la consternation se lisaient aisément sur les visages, laissant deviner le chagrin et la douleur que ses proches ressentaient. Quelques femmes qui ne croyaient toujours pas à la mort de ce jeune photographe, ont fondu en larmes. Les hommes, eux, s’efforçaient, de garder leur sérénité. Après la prière à 13 heures, le cortège funèbre s’est ébranlé vers le cimetière. Là-bas, le directeur de cabinet du Premier ministre, Job Ouédraogo, a lu le discours funèbre suivant : « Permettre aux autres de garder dans leur mémoire, les moments les plus précieux de leur vie, donner aux autres l’occasion de toujours vivre et revivre à travers l’image, les périodes les plus sensationnelles de leur existence était ton choix, ta passion, ton rêve. Ton professionnalisme, ton sens élevé de l’observation, de l’attention ont conduit tes collègues de la sécurité à te donner successivement le grade de Caporal photo, Sergent photo, Lieutenant photo et il n’y a pas longtemps, ils t’ont fait porter le grade de Capitaine photo. Tu es parti mais tu restes parmi nous à travers ton image (…) Que la terre libre du Burkina Faso te soit légère », a-t-il déclaré. Mahamoudou Gansonré fut photographe aux Editions Sidwaya. Un séjour qui n’a pas excédé quatre ans jusqu’au 30 mars 2001 où il a été appelé à faire valoir son professionnalisme à la Primature. Il laisse derrière lui, une femme et quatre enfants.
Gaspard BAYALA
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Parents et amis retiennent de lui, un homme serviable
E1- SG du PM, Youma Zerbo :
« Je ne m’attendais pas à un départ si tôt de celui que j’appelais mon moaga tellement nous entretenions des rapports de parenté à plaisanterie. C’est un grand travailleur qui a tiré sa révérence après une vie remplie. C’est un homme qui a rendu un énorme service au Premier ministère et à son pays. Je souhaite que Dieu l’accueille dans son royaume».
E2- Oncle du défunt, Boubacar Gansonré :
« Je peux dire qu’il a laissé un grand vide dans nos cœurs. Nous sommes très tristes par cette disparition. C’était un garçon très serviable, toujours prêt à aider, très calme et toujours prêt à faire la médiation dans la famille. En tout cas, il a toujours joué son rôle de frère et nous prions pour le repos de son âme ».
E3- DG/Sidwaya, Rabankhi Abou-Bâkr Zida :
« Je retiens de lui un homme serviable, toujours disponible lorsqu’on avait besoin de lui. Il répond toujours présent pour permettre aux autres de revivre leurs meilleurs moments à travers leurs images. Je ne l’ai pas trouvé à Sidwaya, mais c’est beaucoup plus à travers les photos qu’il nous envoyait. Quand il était à un reportage et ne voyait pas un photographe de Sidwaya, il n’attendait pas qu’on lui demande les photos, systématiquement, il nous faisait parvenir les photos. Il a quitté Sidwaya pour le Premier ministère, certes, mais il était resté un homme de Sidwaya dans l’ombre ».
E4-Assétou Zebré, collègue du défunt :
« Gansonré est arrivé au Premier ministère exactement le 30 mars 2001. Gansonré était un collaborateur agréable à tous les niveaux. Il travaillait à telle enseigne que c’est nous-mêmes qui nous plaignons pour qu’il se repose parce qu’il n’avait pas de repos. Il était très aimable et toujours disponible, un grand travailleur. Lorsqu’il est tombé malade, il continuait à travailler avec. C’est ainsi qu’il a succombé à ce mal. Que la terre du Burkina Faso lui soit légère ! ».
E5- Ben Idriss Zoungrana, photographe :
« Quand je suis parti de Sidwaya, il est venu après. Mais il n’a pas duré à Sidwaya et il est parti au Premier ministère. Il était tout le temps sur le terrain. J’ai même demandé à un moment donné de lui trouver un second pour lui permettre de souffler de temps en temps. Il est mort très jeune et c’est triste. Ce que j’appréciais en lui particulièrement, c’est son professionnalisme. Chaque fois qu’il voyageait, je lui demandais des photos sans même lui dire quel genre de photos. Mais quand il me ramènait les photos, c’est comme si j’étais sur le terrain. Il a laissé 4 enfants. Nous prions pour que Dieu garde ces enfants en bonne santé ».
Propos recueillis par G.B.