La Banque mondiale a organisé, le lundi 16 mars 2015 à Ouagadougou, un atelier d’information sur son nouvel outil de transparence des dépenses publiques nommé boost.
La Banque mondiale veut faciliter la compréhension et l’utilisation du budget de l’Etat par les citoyens. Elle a inventé un nouvel outil dénommé "boost" qui contient ligne par ligne les dépenses budgétaires de chaque entité de l’Etat. Pour son application au Burkina Faso, elle a organisé, en collaboration avec le ministère de l’Economie et des Finances, un atelier au cours duquel, elle a présenté cet outil aux organisations de la société civile, aux responsables de l’administration et à des journalistes.
Le formateur, Yemdaogo Tougma, expert à la Banque mondiale, a indiqué que les données sont obtenues auprès du gouvernement et ensuite transformées sous une forme simple d’utilisation, facile à comprendre et pour des analyses détaillées. Pour lui, le "boost" a l’avantage d’améliorer la redevabilité du gouvernement vis-à-vis des contribuables. Il contribuera, selon lui, à améliorer la notation du Burkina Faso par les institutions de transparence. L’expert a, cependant, relevé que la seule insuffisance du "boost" est l’absence des recettes et des financements extérieurs.
La représentante-résidente de la Banque mondiale, Mercy Tembon, pense que le "boost" participera à la transparence et à l’amélioration du dialogue entre le gouvernement et ses partenaires. «Son application aura l’avantage d’éclairer les contribuables sur l’utilisation des impôts collectés et l’amélioration du civisme fiscal, base essentielle pour l’atteinte d’une croissance inclusive au Burkina Faso et pour la réduction de la pauvreté », a-t-elle précisé. Elle a rappelé que certains pays de l’UEMOA comme le Togo et le Niger utilisent déjà le "boost" pour réaliser avec succès des revues des dépenses publiques. Elle a souhaité que cet outil soit élargi au niveau des régions pour mieux accompagner le processus de décentralisation. Justement, le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Justin Nikièma, a demandé l’accompagnement de la Banque mondiale pour sa déconcentration. Il a salué l’introduction de cet outil au Burkina Faso qui permettra à son département de véhiculer facilement des données à toutes les parties prenantes.
Adama SEDGO