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Me Benewende Sankara a Propos de la Présidentielle : « Il n’y aura plus de place à l’imposture et à la corruption électorale »
Publié le mardi 17 mars 2015  |  Le Pays
Affaire
© aOuaga.com par Séni Dabo
Affaire Thomas Sankara : les avocats de la famille animent une conférence de presse
Mardi 10 mars 2015. Ouagadougou. Siège de l`Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS). Trois avocats burkinabè de la famille de Thomas Sankara ont animé une conférence de presse pour faire le point du dossier relatif à l`assassinat du président du Conseil national de la révolution (CNR) et 12 de ses compagnons le 15 octobre 1987. Photo : Me Bénéwendé Sankara




Les militants et sympathisants de l’UNIR/PS de la commune de Yako ont sonné la mobilisation autour de leur président national, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, le dimanche 15 mars 2015 sur le terrain de l’école Yako Mixte. Remerciements pour la résistance durant 27 ans contre le régime déchu, mobilisation tous azimuts pour le retrait des cartes d’électeurs, insurrection électorale pour assurer la révolution après l’insurrection, tels ont été les messages clés qui ont été délivrés aux inconditionnels du parti de l’œuf de Yako, à 48 heures du début de l’enrôlement biométrique dans le Passoré.

« C’est une belle occasion pour nous, à 48 heures du lancement de l’opération d’enrôlement biométrique au Passoré. Nous voulons engager le peuple du Burkina Faso dans la dernière bataille, la dernière guerre contre ce qu’il y a de reste du régime Compaoré. Nous voudrions rappeler que s’il y a 208 villages au Passoré, nous nous adressons aux 14 000 villages de notre pays pour dire que chaque localité, chaque contrée, chaque famille devrait être désormais occupée. Il n’y aura plus de place à l’imposture, au clientélisme, à la corruption électorale. Nous avons résisté durant 27 ans contre un régime criminel et dictatorial, qui semblait nous apporter la démocratie dans une parodie où celui qui organisait les élections devait systématiquement les gagner. Il faut rompre avec cela. Notre engagement ici au Passoré doit être à la hauteur de notre conviction et de notre détermination ; toutes choses qui ont fait que nous nous sommes insurgés les 30 et 31 octobre 2014. Il nous reste l’insurrection électorale, car c’est le seul moyen pour réunir les conditions d’un réel changement. Si nous avons chassé Blaise COMPAORE, il nous faut déstructurer la compaorose, c’est-à-dire ce système qui a fait que le Burkinabè était devenu un mendiant, avait honte d’être Burkinabè, qui a mis le Burkinabè à genou, créé le chômage pour les jeunes, détruit nos systèmes éducatif et de santé et dans lesquels les dirigeants étaient devenus des vampires. Nous sommes des démocrates, nous avons les mains nues. Nos armes, c’est notre conviction, notre engagement, notre amour du peuple. L’opportunité, c’est le jour du scrutin, le jour où vous serez face à votre conscience et à Dieu pour dire que si nous aimons ce pays, il faut que ça change. Nous devons éviter à tout prix de donner le pouvoir à ceux que nous sommes en train de traquer partout, c’est-à-dire les anciens dignitaires du régime déchu. Il ne faut donc pas se tirer une balle dans le pied. Faisons en sorte qui après l’insurrection, nous puissions enfin assurer la révolution », ainsi a plaidé Me Bénéwendé Stanislas Sankara, devant un parterre de militants qui ont bravé la longue attente de plus de 3 heures d’horloge pour entendre le message de leur idole. Pour le reste du meeting, ce sont les représentants des femmes, des jeunes des anciens et le président de la section de Yako, Mamadou Patagdba Kindo, qui ont non seulement réaffirmé leur soutien indéfectible au président national de leur parti, mais aussi appelé leurs camarades à se munir de leurs cartes d’électeur pour une participation massive aux scrutins du 11 octobre 2015. Aussi, le président de la fédération du Passoré, Halidou Sanfo, a remercié les militants pour « leur vigilance pendant les 27 ans du régime Compaoré ». « Le combat doit se poursuivre jusqu’à la victoire électorale du parti de l’œuf au soir du 11 octobre », a-t-il renchéri sous un tonnerre d’applaudissements. Tout en affichant son grand espoir pour une « alternance alternative » en 2015, M. Sanfo a mis en garde contre ‘’les agissements de certains partis politiques qui sèment la confusion dans l’esprit de leurs militants en prétextant faire le même combat que l’UNIR/PS, ou encore d’autres qui s’évertuent à récupérer des cartes d’électeurs pour d’éventuels dons ». « Si alliance il y aura, ce sont vos responsables qui vous le signifieront et non les vendeurs d’illusions », a-t-il conclu.

Abdoulaye DIANDA (Correspondant)
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