Le Régiment de Sécurité Présidentielle (RSP) du Burkina Faso, on le sait déjà, fait l’objet de nombreux griefs. Des partis politiques et organisations de la société civile réclament le démantèlement de la Présidence du Faso de cette unité militaire pour que la sécurité présidentielle soit assurée par la gendarmerie et la police. Accusée à tort ou à raison d’être une armée acquise à la cause de l’ex-président Blaise Compaoré, qui a été le concepteur et le grand bénéficiaire de ce corps d’élite militaire, le RSP s’en défend et se dit au service de la sécurité des institutions de la république. La polémique a atteint un stade d’anxiété pour le régime de la transition à tel point que le président du Faso, Michel Kafando, suite à la grogne d’éléments du RSP qui a entrainé deux fois, la non tenue du conseil des ministres, a mis en place un comité de réflexion et de travail pour plancher sur les questions d’une réorganisation républicaine de l’armée nationale, avec la situation du RSP qui constitue le plat de résistance du menu. Le rapport de ce comité est attendu pour le 10 avril 2015.Dans ce rapport qui sera remis au président du Faso, l’on saura si un compromis salvateur a été trouvé sur le sort à réserver au RSP dont les compétences pourraient servir utilement dans le cadre d’une unité spéciale anti-terroriste.