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© Autre presse par DR
Le Mali, le Burkina Faso et le HCR signent un accord sur le rapatriement des réfugiés maliens |
La représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR), Gogo HUKPORTIE a présidé, le jeudi 12 mars 2015, l’ouverture de l’atelier de présentation du plan stratégique 2016-2017, à Ouagadougou. Cet atelier de deux jours a pour vocation de permettre aux participants (responsables du HCR, partenaires techniques et financiers et réfugiés essentiellement maliens) de réfléchir sur la stratégie de gestion des ressources, d’explorer les possibilités de travailler en symbiose avec les autres agences des Nations unies dans l’optique d’aller vers une autonomisation des réfugiés.
Pour une autonomisation réelle des trente mille réfugiés maliens au Burkina Faso, le Haut Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés (UNHCR) doit mobiliser plus de 52 millions de francs CFA.
La représentante du HCR au Burkina Faso, Gogo HUPKORTIE a observé que les récents événements survenus à Kidal en 2014, ont « entraîné inéluctablement de nouveaux afflux de réfugiés vers les pays voisins dont le Burkina Faso, ralentissant notre élan de rapatriement volontaire facilité et prolongeant ainsi l’exil de ces réfugiés dans le pays d’accueil ».
Selon la représentante du HCR, cette situation leur a permis de bénéficier d’un soutien consubstantiel de la part des bailleurs de fonds et partenaires engagés à leur côtés pour la réussite de leurs opérations. Mais en raison des multiples autres crises qui sévissent partout dans le monde (la Centrafrique, la Syrie, la RDC la Soudan, l’Ukraine et maintenant le Nigéria), les bailleurs de fonds se sont montrés de plus en plus essoufflés.
Pour elle, la récente évolution du taux de change entre l’Euro et le dollar américain a eu un impact considérable sur le budget global du HCR.
Le Secrétaire général du Comité directeur des réfugiés du Camp de Goudoubou (Dori), Ag Alhader Mohamed dit reconnaître les mérites du HCR qui n’arrive pas toujours à subvenir à tous les problèmes des réfugiés. Il estime que « le HCR, ce n’est pas une banque. C’est un mendiant qui mendie auprès des bailleurs de fonds pour avoir ce qu’il gagne. Et ce qu’il gagne, c’est ce qu’il prend pour s’occuper des réfugiés ».
Pour une autonomisation réelle des ménages au niveau des camps des réfugiés, Ag Alhader Mohamed suggère qu’il faille penser aux formations professionnelles, au financement des AGR, à donner du boulot aux jeunes diplômés qui sont là, à occuper les femmes, surtout celles vulnérables.
D’où la tenue du présent atelier qui servira de cadre pour présenter les réalisations de l’année 2014, les activités prévues pour cette année 2015 et faire des projections axées sur une assistance beaucoup orientée vers l’autonomisation tout en maintenant les priorités de protection des réfugiés pour les années 2016 et 2017.
Bènonè Ib Der Bienvenue MEDAH
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