«Contribution à la promotion de la libre circulation des personnes dans l’espace Cédéao; lutte contre le travail et la traite des enfants et insertion socio économique des migrants et autochtones sur les sites d’orpaillage : cas de la région du Centre-Nord », c’est l’intitulé d’un projet lancé par l’Association pour la promotion de l’intégration régionale et du développement endogène (Ibitaye). Le lancement officiel dudit projet a eu lieu le mardi 10 mars 2015 à Kaya, dans la province du Sanmatenga.
Les objectifs de ce projet, selon le président de ladite association, Ali Yallou, sont, entre autres, d’ « informer et sensibiliser tous les acteurs (autorités administratives, locales et coutumières, responsables techniques d’appui, animateurs des organisations de la société civile, leaders locaux/acteurs communautaires et habitants des zones d’orpaillage, les associations de protection des enfants), sur la libre circulation des personnes dans l’espace Cédéao, la lutte contre la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants et la gestion apaisée des conflits; Œuvrer à la scolarisation, l’alphabétisation, l’insertion socio professionnelle, l’accès aux loisirs décents et à la protection des enfants sur les sites d’orpaillages et les villages environnants; Former les orpailleurs et les exploitants des sites sur la libre circulation des personnes dans l’espace Cédéao, les droits des enfants et œuvrer à la réhabilitation des femmes économiquement vulnérables à travers le développement des activités génératrices de revenus.
Toute chose qui contribuera, selon M. Yallou, au « retrait progressif, à la protection et à l’insertion socio professionnelle des enfants qui travaillent sur ces sites ». La mise en œuvre de ce projet qui s’étend sur 12 mois consistera à construire, à équiper des salles de classe et à sensibiliser les orpailleurs sur les risques liés à l’utilisation des produits chimiques tels que le cyanure et le mercure.
Pour Brice Emmanuel Sawadogo, Haut commissaire de la Province du Samentinga représentant le Gouverneur, et président de la cérémonie de lancement, « ce projet est le bienvenu et il s’agira pour les autorités locales d’accompagner les initiateurs ». Pour ce qui est du suivi à long terme, M. Sawadogo rassure que « des dispositions seront prises ». Il souhaite par ailleurs que la Cédéao puisse relancer le projet au terme des 12 mois d’exécution, afin « d’éradiquer ce fléau ». Rappelons que ce projet est financé par le fonds Cédéao/Espagne sur la migration et le développement.
Abel Azonhandé