La coalition nationale des Organisations de la société civile a donné une conférence de presse ce jeudi 12 mars 2015 à Ouagadougou, pour faire le point de leur rencontre avec le Président de la transition, Michel Kafando qui a eu lieu le mardi 10 mars dernier au palais de Kosyam.
Entouré pour l’occasion de ses camarades Yamba Kaboré, Seydou Ouédraogo, Me Guy Hervé Kam, porte-parole du Balai citoyen et de ladite coalition, a d’abord fait le point des six préoccupations majeures des OSC soumises au Président du Faso. Il s’agit notamment de la démilitarisation de la politique, de l’impunité des crimes politiques, des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, de l’hommage aux martyrs des 30 et 31 octobre 2014, de la clarification du statut de l’ancien Chef de l’Etat Blaise Compaoré et de l’insécurité des militants et des menaces faites aux leaders de la société civile.
Sur la démilitarisation de la politique, la coalition réclame la dissolution pure et simple du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le retrait définitif des militaires de la scène politique, la clarification du statut du général Gilbert Diendéré. Au titre du RSP, Me Hervé Kam souligne que cette dissolution est « une recommandation de longue date faite par le collège des sages depuis 1999 ». De l’impunité des crimes politiques, OSC exigent que Paramanga Ernest Yonli soit relevé de ses fonctions de président du Conseil économique et social conformément aux dispositions de la Charte de la transition.
Sur les dossiers de crimes de sang et de crimes économiques, M. Kam et ses camarades demandent un traitement diligent des dossiers pendants (opération casiers vides) et tous les autres dossiers non encore transmis en justice (opération mains propres). Pour Seydou Ouédraogo, « la transition n’a pas que les élections couplées d’octobre à organiser, elle a pour mission aussi de refonder la société ».
A ce titre, les OSC demandent avec insistance l’organisation de la cérémonie d’hommage aux martyrs des 30 et 31 octobre 2015, la justice pour ces martyrs et la prise en charge de leurs ayants droits. Des préoccupations qui selon les conférenciers, ont reçu une oreille attentive et favorable du Président Kafando qui les a rassuré que ces préoccupations rencontrent celles personnelles et du gouvernement qui en tiendra compte.
Abel Azonhandé