C’est l’Anglaise Evelyn Beatrice Hall qui, dans le livre The Friends of Voltaire, publié en 1906 sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre, disait pour résumer la pensée voltairienne :« I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it ». Ce qui se traduit en français: « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire ».
L’essence de la démocratie y tire sans doute son fondement. Le droit à la différence d’opinions et d’idées est le ciment de toute vie en République. De cela, l’argument de la force des idées devra toujours prévaloir sur celui de la force. C’est pour cela qu’il est à déplorer et à condamner les incidents qui ont émaillé la rencontre entre le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la Sécurité et nos compatriotes de la Côte d’Ivoire.
Rien, absolument rien ne justifie ce geste de certains membres de la diaspora burkinabè de Côte d’ivoire qui se sont permis de perturber et d’interrompre les échanges entre le Colonel Auguste Denise Barry ministre, alors en tournée dans les pays voisins afin d’évoquer avec eux les motifs du report du vote des Burkinabè de l’étranger lors des élections couplées présidentielle et législatives d’octobre prochain.
Les membres du Collectif des associations et mouvements de jeunesse burkinabè en Côte d’Ivoire (CAMJBCI) ont manqué là une occasion de faire valoir leurs opinions en toute responsabilité, et se présentant ainsi aux yeux de l’opinion comme des personnes en manque d’arguments à même de convaincre les autorités du bien fondé de leurs aspirations.