Ouagadougou - Monseigneur Paul Ouédraogo, a été désigné mardi, président de la Commission de réconciliation nationale et des réformes, chargée de «réhabiliter des valeurs positives consensuelles» dans un contexte post insurrectionnel.
«C’est une responsabilité très lourde que nous assumons. Nous allons essayer dans la solidarité avec tous les membres de la commission de travailler aux aspirations du peuple burkinabè qui a besoin de cette réconciliation», a déclaré le président de la Commission de réconciliation nationale et des réformes (CRNR), Monseigneur Paul Ouédraogo.
Mgr Ouédraogo qui avait été pressenti pour diriger la Transition en cours au Burkina, avait initié en janvier 2014 avec d’autres leaders nationaux, une médiation entre le pouvoir et l’opposition afin de taire à l’époque, les divergences liées à la modification du nombre de mandats au pouvoir.
Il avait été également membre du Collège des sages, un organe consultatif mis en place en 1999, à la suite de la grave crise socio-politique qui a secoué le Burkina après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.
L’archevêque de Bobo-Dioulasso (Ouest) a affirmé que les choix de sa personne et des cinq présidents de sous-commissions (comprenant chacune sept membres) se sont effectués par consensus.
La sous-commission vérité, justice et réconciliation est dirigée par Lucienne Zoma et la sous-commission réforme constitutionnelle, politique et institutionnelle par Me Guy Hervé Kam.
La sous-commission réformes électorales elle est dirigée par Salifou Sangaré, la sous-commission finances publiques et respect de bien public par le Pr Salif Yonaba et la sous-commission gestion des médias et de l’Information par le directeur du quotidien Paalga ‘’L’observateur Paalga’’ Edouard Ouédraogo.
«Nous avons mis en place des comités de travail pour réfléchir aux problèmes de règlement intérieur, de budget, de plan de travail et au problème de la stratégie de communication», a déclaré Monseigneur Paul Ouédraogo.
Les membres de la commission ont prévu de se retrouver, selon toujours Monseigneur Paul Ouédraogo, la semaine prochaine pour statuer sur les différents projets de textes préparés par les différents comités et les adopter en plénière.
La Commission de réconciliation nationale et des réformes a été créée par décret présidentiel le 4 décembre 2014, une quarantaine de jours après l’insurrection populaire qui a chassé le président Blaise Compaoré au bout de 27 ans de pouvoir.
Selon le décret, la commission vise à «créer les conditions et les cadres propices à la manifestation de la vérité, de la justice, du pardon et de la réconciliation nationale».
Elle est également chargée, selon la même source de«jeter les bases de la réhabilitation des valeurs positives consensuelles telles l’intégrité, la solidarité, le travail et la discipline, le civisme et la tolérance».
Agence d’information du Burkina
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