La cérémonie de prestation de serment et d’installation du nouveau premier président de la Cour de cassation est intervenue, le 6 mars 2015, à Ouagadougou. Et c’est Thérèse Traoré/Sanou, magistrate de grade exceptionnel qui pilote désormais l’organe juridictionnel.
Nommée en conseil des ministres en sa séance du 23 juillet 2014, Thérèse Traoré/Sanou a été installée au poste de premier président de la Cour de cassation. Elle remplace ainsi, Abdouramane Boly. C’était au cours d’une cérémonie organisée, le 6 mars 2015, dans les locaux de ladite cour, à Ouagadougou. Selon la ministre de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des sceaux, Joséphine Ouédraogo, Thérèse Traoré a toutes les qualités et compétences pour diriger cette institution, surtout dans un contexte de transition. A propos des polémiques qui ont suivi sa nomination, la Garde des Sceaux, a confié que le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas interprété les textes dans ce sens. Dans son intervention, le nouveau premier président a exhorté ses collègues à travailler afin qu’à l’heure du bilan, les résultats soient à la hauteur des attentes. Elle a traduit toute sa gratitude au chef de l’Etat, Michel Kafando et au CSM, pour cette confiance renouvelée. A la question de savoir les actions qui seront menées dans ce contexte de transition, Mme Traoré a laissé entendre que la Cour de cassation n’est pas une juridiction de 3e degré. Elle est, de son avis, une juridiction qui doit contrôler les décisions rendues par les juges des tribunaux et des Cours d’appel en dernier ressort. Et ce, pour voir si la loi a été bien appliquée. «La Cour de cassation n’entre pas dans les faits. En cette période de transition, nous allons nous y mettre. La période de la transition est faite pour appliquer les textes car personne n’est au-dessus de la loi et la justice doit être égale pour tous», a-t-elle ajouté.
Née le 28 avril 1954 à Bobo-Dioulasso, Thérèse Traoré a occupé plusieurs fonctions. De conseiller à la Cour d’appel de Ouagadougou, en passant par vice-présidente de la Cour d’appel, elle fut procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, puis conseiller à la Chambre administrative de la Cour suprême. Elle a à son actif également deux distinctions honorifiques dont chevalier et officier de l’Ordre national.
K. Myriam OUEDRAOGO
(Stagiaire)