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Le ministre burkinabè de la Sécurité salue le "rôle" joué par les femmes dans la chute de Blaise Compaoré
Publié le lundi 9 mars 2015  |  Xinhua
Hommage
© aOuaga.com par Séni Dabo
Hommage aux martyrs le 13 décembre : le gouvernement reporte la journée nationale
Lundi 8 décembre 2014. Ouagadougou. Service d`information du gouvernement. Le ministre de l`Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denise Auguste Barry, a animé une conférence de presse pour annoncer le report de la Journée d`hommage national aux martyrs prévue le 13 décembre pour ne pas gêner la commémoration, le même jour, du 16e anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo




A l'occasion de la 158è édition de la Journée internationale de la femme, le ministre en charge burkinabè de la Sécurité, Denise Auguste Barry a rendu un hommage aux femmes burkinabè pour leur "rôle historique" dans la chute de l'ex-régime.

"Je voudrais (..) magnifier le rôle et la détermination des femmes dans l'avènement de l'historique insurrection populaire de fin octobre 2014 qui a évincé Blaise Compaoré du pouvoir après 27 années de règne", a lancé le ministre Barry à l'endroit de plusieurs centaines de femmes réunies devant les ruines de l' Assemblée nationale incendiée et saccagée par les manifestants anti-Compaoré.

En effet, le 27 octobre 2015, alors que les députés s' apprêtaient à voter une loi, trois jours plus tard, pour modifier la Constitution afin de permettre à M. Compaoré de briguer un nouveau mandat, plusieurs centaines de femmes sous la houlette de la coordination des femmes de partis politiques et d'organisation de la société civile, ont défié les forces de l'ordre en manifestant avec les spatules (ustensile de cuisine en Afrique, ndlr) en main.

Selon M. Barry, cette manifestation "symbolique" et "insolite des spatules" et coutumes africaines est "l'ultime recours des femmes quand plus rien ne va".

Pour cette édition, les femmes burkinabè la commémore sous le thème : "Autonomisation économique des femmes : accès à la formation professionnelle et à l'emploi".

Pour la ministre de la Promotion de la femme et du Genre, Bibiane Ouédraogo, la majorité des femmes burkinabè reste concentrées dans le secteur informel avec des emplois très précaires et peu rémunérés. "Elles se retrouvent en majorité dans le secteur agricole vivent en milieu rural", a-t-elle ajouté.

Mme Ouédraogo a, en outre, expliqué que les femmes burkinabè sont confrontées à des difficultés à remplir les conditions et critères d'accès aux financements faute de documents administratifs et à une formation professionnelle adaptée.

Selon une étude menée en 2012 par l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), environ 3 millions de femmes burkinabè ne disposent pas d'actes de naissance et 50,8% des femmes ne possèdent pas de Carte nationale d'identité, contre 20% d'hommes.

Le Dr Edwige Adekambi, représentant les partenaires techniques et financiers du ministère en charge de la promotion de la femme du Burkina Faso a, en outre, avancé que malgré les textes et lois votées, les filles et les femmes burkinabè continuent de payer un lourd tribut des violences basées sur le genre.

"Ce n'est pas acceptable que la moitié des filles soient mariées a Burkina Faso avant l'âge de 18 ans. Ce n'est pas non plus acceptable que 57% des filles de 15 à 19 ans subissent les mutilations génitales féminines", a-t-elle argué.

Pour donner la place de femme qu'elle mérite, la ministre a annoncé la mise en place d'un centre de valorisation et de modernisation des métiers pour les jeunes filles. F
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