FESPACO 2015 : l’or est marocain

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Publié le dimanche 8 mars 2015 | Sidwaya

© AFP par AHMED OUOBA
FESPACO 2015 : le Marocain Hicham Ayouch remporte l`Etalon d`or de Yennenga
Samedi 7 mars 2015. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. La 24e édition du FESPACO a pris fin avec le sacre du long métrage "Fièvres" du Marocain Hicham Ayouch qui a remporté l`Etalon d`or de Yennenga. Photo : Hicham Ayouch.

Le réalisateur marocain Hicham Ayouch a remporté l’étalon d’or de la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou le samedi 7 mars 2015 à Ouagadougou.

Le 24e étalon d’or de Yennega, le trophée le plus convoité du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) est marocain. L’édition 2015 de la biennale du 7e art a en effet refermé ses portes ce samedi 7 mars sur le sacre du réalisateur marocain Hicham Ayouch grâce à son long métrage intitulé « Fièvres ».

Il remporte ainsi en plus du trophée, la somme de 20 millions de francs CFA. La deuxième place est occupée par l’Algérien Belkacem Hadjadji auteur du film « Fadhma N’soumer ».« L’Œil du cyclone » du réalisateur Burkinabè Sékou Traoré complète le podium en enlevant l’étalon de bronze.

Dans la catégorie courts métrages, c’est un autre Marocain en la personne d’Abdelilah Eljaouhary qui est monté sur la haute marche avec son œuvre « De l’eau et du sang » donnant droit à un trophée avec à la clé trois millions de FCFA. Il est suivi par le Malgache Luck Razanajoana, réalisateur de « Madame Esther ».

Le poulain d’argent doté de la somme d’un million FCFA lui, est allé à la Tunisienne Leyla Bouzid pour sa fiction de 26 minutes dénommée « Zakaria ». Sur les neufs films en compétition dans la catégorie série Tv, le choix du jury s’est porté sur « Chroniques africaines » de la cinéaste ivoirienne Marie Christine Amon. La série « Eh les femmes, Eh les hommes » d’Apolline Traoré du Burkina Faso s’en est sortie avec le prix spécial du Jury. Sa compatriote Aïssata Ouarma de l’Institut supérieur de l’image et du son (ISIS) a enlevé le prix du meilleur film documentaire des écoles doté d’une enveloppe de deux millions de FCFA avec « Je danse donc je suis » pour le compte des écoles africaines de cinéma.

Quant à la meilleure œuvre fiction de la catégorie, elle s’appelle « Sagar » et est du Marocain Pape Abdoulaye Seick laissant le prix spécial du jury à « The traveller » du Ghanéen Peter Sedufia.Du lot des documentaires, c’est « Miners shot down » du réalisateur Sud africain, Rehad Desai qui a émergé, devançant du même coup « Devoir de mémoire » du Malien Mahmadou Cissé et « Tango Negro » de l’Angolais Dom Pédro.Les prix techniques et artistiques récompensés chacun par un millions de FCFA ont été raflés respectivement par « Fadhma N’Soumer » pour la qualité de son scénario, celle du montage et le meilleur son, « Timbuktu » pour le meilleur décor et la meilleure musique et « C’est eux les chiens » pour la meilleure image.
Le prix de la meilleure affiche est tombé dans l’escarcelle de Missa Hebié (Burkina Faso) pour « Cellule 512 ». Les deux prix de la meilleure interprétation aussi bien féminine que masculine ont été l’affaire des acteurs de « L’œil du cyclone » à savoir Maimouna N’Diaye et Fargass Assandé.

Les institutions étaient également au rendez-vous de la présente édition avec plusieurs prix spéciaux. Au titre de ceux-ci figurent les deux prix de la CEDEAO : celui de l’intégration (15 millions FCFA) remporté par « L’œil du cyclone » et celui de la meilleure réalisatrice ouest africaine (10 millions) remis à Dyana Gueye du Sénégal pour son film « Des étoiles ». Le Conseil de l’Entente a primé « Run » de la Côte d’ivoire à hauteur de 10 millions CFA pendant que l’Union Européenne optait pour « Abl Al Rabi/ Avant les printemps » d’Ahmed Atef (7 millions CFA).

Au total 152 millions de francs CFA ont été mobilisés pour ces différentes récompenses, a indiqué le délégué général du FESPACO, Ardiouma Soma qui a annoncé à l’occasion, la tenue de la 25e édition qui se tiendra du 25 février au 4 mars 2017.Si les deux millions du prix Oumarou Ganda échoient à « L’œil du cyclone », celui Paul Robeson de la même valeur a choisi « Morbayassa, Le serment de Koumba.

Voro KORAHIRE