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Burkina : La CNTR accuse la Transition de mener une politique d’exclusion
Publié le samedi 7 mars 2015  |  AIB
Pascal
© RTB par DR
Pascal Zaïda, secrétaire exécutif national du Mouvement populaire des jeunes (MPJ)




Ouagadougou - La Coordination nationale pour une Transition réussie (CNTR), a accusé vendredi, le pouvoir intérimaire au Burkina Faso, de mener une politique d’exclusion envers les proches de l’ancien régime.

«Nous sommes à quatre mois d’une Transition qui se veut inclusive mais malheureusement depuis un certain bout de temps, vous avez des prises de position allant dans le sens d’une violation grave et flagrante de la Constitution et de la Charte (de la Transition)», a déclaré le Coordonnateur national de la CNTR Pascal Zaïda, au cours d’un point de presse.

La Charte de la Transition, complétant la Constitution du 2 juin 1991, a été adoptée en mi-novembre, à la suite d’une insurrection populaire qui a démis le président Blaise Compaoré de ses fonctions.

M. Zaïda, a accusé le contrôleur général d’Etat Luc Marius Ibriga et le président du Parlement intérimaire Shériff Sy de prôner «l’exclusion», en violation de la Charte et de la Constitution.

M. Ibriga, par ailleurs un acteur de la société civile, milite activement pour l’illégibilité des responsables des formations politiques aux prochaines élections, pour avoir soutenu le projet d’amendement de la Constitution qui a emporté M. Compaoré.

Selon la radio privée Oméga Fm, Shériff Sy a, à demi-mots, accusé le Régiment de sécurité présidentielle de «violation flagrante des droits humains», au moment où des voix exigent le démantèlement de cette unité d’élite fondée par le président Compaoré.

M. Zaïda qui avait fait campagne aux côtés des partisans du régime déchu, a comparé l’insurrection populaire qui a occasionné officiellement 24 morts, «de coup d’Etat».

La Coordination nationale pour une Transition réussie, regroupant quinze associations, compte «interpeller les personnes ressources et la communauté internationale sur des dérives qui pourraient entraver la réussite de la Transition».

Le mouvement soutient également «l’organisation d’élections libres transparentes» le 11 octobre et le 31 janvier prochains, lesquelles devront rétablir l’ordre constitutionnel.

dg-st/taa
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