La liste des pro-Blaise Compaoré qui doivent être sanctionnés, selon le M21
Le mouvement M21 était face aux hommes de médias, le vendredi 6 mars 2015, à Ouagadougou, au Centre national de presse Norbert Zongo (CNPZ). L’objectif, selon les responsables, était d’informer l’opinion nationale et internationale des graves décisions en voie d’être prises par les mouvements spécifiques, et singulièrement le M21, suite aux récents développements de la situation socio-politique, avec en toile de fond le retour du CDP et de l’ADF/RDA sur la scène politique.
« Au moment où les dates des élections sont connues et approchent à grands pas, on assiste à un réveil maladroit des fossoyeurs de la démocratie burkinabè ». C’est en ces termes que Marcel Tankoano, président du M21, a planté le décor de la conférence de presse. Selon le M21, ceux qui ont agi contre les principes élémentaires de la démocratie, qui ont été à l’origine de l’incendie de l’Assemblée nationale, qui ont envoyé au cimetière des Burkinabè et qui ont voulu voir Blaise Compaoré diriger ce pays pendant plus de deux décennies, se paradent dans les contrées du pays avec une arrogance sans pareil. Il s’agit notamment, selon les responsables du M21, du CDP et de l’ADF/RDA. Pour le M21 ‘’trop c’est trop ‘’, le gouvernement de la Transition doit prendre ses responsabilités. « Tous ceux qui étaient au dernier gouvernement du dictateur Blaise Compaoré doivent être frappés d’inéligibilité au moins pour 10 ans. Tous les députés de la l’ancienne mouvance présidentielle (CDP, ADF/RDA, UPR et les autre qui se reconnaissent) doivent être suspendus du droit d’éligibilité pendant au moins 5 à 10 ans chacun », a proposé Marcel Tankoano. « Le dialogue inclusif au nom duquel Léonce Koné et ses camarades veulent parcourir des villes et campagnes et se faire élire, est un faux alibi, car il n’est pas synonyme d’impunité, ni d’arrogance. Même si Gilbert Noël Ouédraogo pleure du sang, nous n’accepterons jamais qu’il soit en course, même pur un simple poste de conseiller », a-t-il prévenu. A l’en croire, le fait que ces partis veulent être candidats à la prochaine élection est une insulte à l’intelligence de tous ces Burkinabè qui se sont révoltés les 28, 29, 30 et 31 octobre derniers, afin d’amener Blaise Compaoré à prendre la fuite. Le M21 a saisi l’occasion pour dénoncer le fait qu’une caravane se prépare pour aller rencontrer Blaise Compaoré et François Compaoré à Abidjan. Il s’est donc agi, au cours de cette conférence de presse, d’informer l’opinion nationale et internationale des graves décisions en voie d’être prises par les mouvements spécifiques, et singulièrement le M21, suite aux récents développements de la situation socio-politique liés au retour des partis comme le CDP et l’ADF/RDA. Face à cette situation, le M21 entend mener des actions et se faire entendre par le ministère de la Justice, à travers un sit-in. Car, a laissé entendre Marcel Tankoano, « il faut la suspension pure et simple du CDP, parce que s’il va en course, il n’y aura pas d’élections ». Le M21 planifie aussi d’entamer des échanges directs avec les chancelleries afin qu’elles comprennent sa démarche. Pour finir, le président du M21 a invité tous ceux qui ont bravé les armes et se sont libérés du joug du CDP, à se tenir prêts pour le mot d’ordre général 1
Par MR
(Stagiaire)
Les membres du denier gouvernement de Blaise Compaoré
qui doivent être sanctionnés, selon le M21:
Luc Adolphe Tiao, ancien Premier ministre,
Jérome Bougouma, ancien ministre de la sécurité,
Alain Edouard Traoré ancien, ministre de la communication porte-parole du gouvernement
Ceux qui doivent être sanctionnés au regard de leur rôle premier, selon le M21 :
Alpha Yago, 35 ans d’inéligibilité
Adama Zongo, 20 ans d’inéligibilité
Paramanga Ernest Yonli, 20 ans d’inéligibilité
Blaise Compaoré, exclusion à vie de la vie politique nationale
François Compaoré, exclusion à vie de la vie politique nationale
Les représentants de partis qui doivent être entendus par la justice burkinabé, selon le M21 :
Alpha Yago, CDP
Assimi Koanda,
Salif Kaboré, ancien ministre des Mines
Fatou Dienderé, Députée
Gilbert Noël Ouédraogo, président du parti ADF/RDA
Salia Sanou, maire de Bobo
Paramanga Ernest Yonli, conseiller au CDP
Boukary Berehoudougou, ancien DG SONABHY
Luc Adolphe Tiao, ancien Premier ministre
Adama Zongo, CDP
Léonce Koné, président du directoire du CDP