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Attaques de la f-synter a niangoloko : le MPP indexé par le syndicat
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Le Quotidien
Situation
© aOuaga.com par Séni Dabo
Situation à 2iE : les travailleurs décrivent un climat délétère
Mercredi 30 octobre 2013. Ouagadougou. Les délégués du personnel de l`Institut international d`ingénierie de l`eau et de l`environnement (2iE) ont animé une conférence de presse pour évoquer le climat social qu`ils jugent délétère qui prévaut actuellement au sein de leur cadre de travail. Photo : Mamadou Barro, secrétaire général de la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l`éducation et de la recherche (F-SYNTER)




La Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER) était face à la presse, le jeudi 5 mars 2015. Objectif, donner plus d’information aux journalistes, en ce qui concerne la crise qui prévaut dans la localité de Niangoloko, notamment de l’agression de son assemblée générale, le 1 er mars dernier. Selon les animateurs de la conférence de presse, des forces politiques et associatives seraient à la base de cette situation tonitruante

La situation qui prévaut dans la localité de Niangoloko continue de faire couler beaucoup de salives. Le jeudi 5 mars 2015, la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-SYNTER), a rencontré les hommes de média dans l’optique de leur livrer sa lecture de la situation qui prévaut à Niangoloko et de les renseigner sur l’agression dont son assemblée générale, a fait l’objet, le 1er mars 2015 dans ladite ville. En effet, a indiqué le secrétaire général de la F-SYNTER, Mamadou Barro, organisée dans le but de partager les informations et d’harmoniser les points de vue sur la crise qui secoue les établissements secondaires de la ville de Niangoloko, la rencontre de la F-SYNTER a été interrompue par un groupuscule de personnes vociférant et hurlant des insanités à leur endroit.

Après avoir tenté un dialogue avec eux, la rencontre a fini par être suspendue parce qu’il se présentait, selon lui, des risques sérieux d’agression physique contre les camarades de la F-SYNTER et en particulier contre Lassané Ouédraogo, secrétaire général adjoint de la coordination F-SYNTER des Cascades, par ailleurs membre du bureau sectoriel fédéral de Niangoloko. Les manifestants, a-t-il confié, reprochaient, entre autres, à la F-SYNTER de mener des luttes de nature à semer le trouble dans la localité. Or, a-t-il soutenu, les seules actions menées dernièrement par son syndicat dans la région des Cascades, ont été d’interpeller le gouvernement et le ministère sur les nombreux vols qui s’opèrent dans les établissements secondaires et post primaire de la localité.

Selon lui, « Avec les frais de scolarité qui sont payés et gérés directement par les chefs d’établissements et de façon indirecte par le directeur régional, il y a une vraie mafia qui est assise sur les établissements. C’est ce que nous dénonçons et c’est ce qui dérange les gens ». Aussi, a poursuivi Mamadou Barro, ces manifestants réclament le départ du camarade Lassané Ouédraogo qu’ils accusent de manipuler les élèves pour les actions entreprises depuis le mois d’octobre par l’Association des scolaires de la Comoé (ASC). Accusations qui ont, a-t-il précisé, été démenties au procès des élèves.

Le point de départ de cette crise, a-t-il expliqué, a été l’administration elle-même. « Tout est parti des agissements du directeur régional des enseignements secondaire et supérieur des Cascades qui s’est arrogé le droit de déclarer illégale l’ASC, alors qu’il n’en a pas la compétence. Seul le ministère en charge de de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité est habilité à décider de la légalité d’une organisation », a déclaré le responsable de la F-SYNTER. Pour lui, ce n’est pas le fruit du hasard si Lassané Ouédraogo est visé puisqu’il a une grande contribution à apporter à la F-SYNTER au regard de son dynamisme et de ses responsabilités.

Quand le MPP est indexé par la F-SYNTER

Derrière les attaques à son endroit, la F-SYNTER soutient la présence de forces politiques et associatives qui voient d’un mauvais œil le combat de la F-SYNTER pour une éducation bien gérée, de qualité et pour l’expression des libertés syndicales. Et eux d’indexer particulièrement le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont les militants et hommes de mains étaient comptés parmi les agresseurs, lors de l’Assemblée générale. « Dans cette ville des indices sérieux concours à créditer la thèse de l’implication du MPP, car ses militants et hommes de mains ont été vus parmi les agresseurs. Ce parti est actuellement dans la posture de défendre et recruter les chefs d’établissements antérieurement affiliés au CDP.

Il agit donc sur les chefs d’établissements, les bureaux APE, certaines structures coutumières et d’autres forces occultes », a déclaré Mamadou Barro. Au regard de ce qui précède, et que les syndicats qualifient d’atteintes graves aux libertés démocratiques et syndicales, la F-SYNTER entend poursuivre la lutte. Et dans ce combat, elle a, à ses côtés, la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGTB). Présent à la conférence de presse, Bassolma Bazié n’a pas manqué d’afficher son soutien. Pour lui, « la question qui est posée amènera la CGTB à prendre ses responsabilités et pourquoi pas à saisir l’Unité d’action syndicale et la CCVC. Nous allons élargir le champ de lutte et interpeller qui de droit.

Ce n’est pas la question de l’ASC qui est visé, la preuve en est qu’ils s’attaquent à la F-SYNTER. Après ce syndicat, à qui le tour ? Nous n’allons pas fermer les yeux, parce que la question telle quelle est en train d’être développée est une question nationale d’éducation ». Il n’est pas question de son point de vue, que l’on mette un enseignant en insécurité, parce qu’il veut véritablement faire son travail, parce qu’il s’est engagé au nom de la nation à servir l’Etat. Dans cette perspective, la F-SYNTER prévoit une grève de protestation d’ici la fin du trimestre soit prévue pour le 20 mars 20151
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