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Lutte contre le travail des enfants au Burkina : 700 000 enfants enregistrés sur les sites d’orpaillage
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage




Dans le but de lutter contre le travail des enfants dans les sites miniers, le ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité nationale a élaboré un « programme de lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et carrières artisanales, au Burkina Faso, 2015-2019 ». Le contenu dudit programme a été présenté aux différents acteurs de sa mise en œuvre , le jeudi 5 mars 2015, lors d’un atelier pour validation.

Retirer les enfants des sites d’or artisanaux du Burkina Faso et favoriser la mise en place de dispositifs de prévention et d’appui aux actions de lutte contre le travail des enfants, tel a été l’esprit qui a guidé l’élaboration de ce « programme de lutte contre le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et carrières artisanales, au Burkina Faso, 2015-2019 », selon le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Nicole Angeline / Yélémou. Le contenu de ce programme a été présenté aux différents acteurs concernés par sa mise en œuvre, au cours d’un atelier le jeudi 5 mars 2015. Pour Nicole Angeline / Yélémou, ce projet a été initié au regard des nombreuses conséquences du travail des enfants dans l’orpaillage.

Conséquences qui vont des maladies à la mort, en passant par les troubles psychologiques. A cela s’ajoute l’environnement social non sécurisé dans lequel ces enfants grandissent, tout en restant à la merci de l’exploitation sexuelle et économique. « Au regard de ce tableau austère pour l’enfance du fait de l’orpaillage, mon département, veut conjuguer ses efforts avec ceux des autres départements ministériels et des partenaires techniques et financiers pour éradiquer le travail des enfants dans les sites d’orpaillage », a-t-elle souligné, tout en estimant le nombre d’enfants présents sur ces sites d’orpaillage à près de 700 mille. En élaborant ce programme quinquennal qui couvrira l’ensemble des régions du Burkina, Le ministre Nicole Angeline / Yélémou dit n’avoir pas l’intention de réinventer la roue, mais veut s’inscrire en droite ligne dans la dynamique des expériences acquises et capitalisées dans le domaine, pour un grand succès du combat.

C’est pourquoi, à travers le programme, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale veut traduire la volonté du gouvernement d’éradiquer ce phénomène afin d’œuvrer au développement du pays « En ce référent aux statistiques on constate que le Burkina est en train de perdre en qualité de ressources humaines, c’est pourquoi nous voulons vraiment éradiquer ce phénomène, et amener nos enfants vers la vraie formation qui puisse leur permettre d’être des hommes épanouis utiles pour eux- mêmes et pour la nation entière», a t-elle fait remarquer. A cet effet, pour sa mise en œuvre, les activités seront essentiellement menées à travers des interventions directes et des programmes d’actions initiés par les différents ministères concernés par les exploitants de sites d’orpaillage et carrières artisanales, les syndicats des transporteurs, les ONG internationales et locales, les organisations communautaires locales et les populations, avec l’appui des partenaires techniques et financiers.

Pour l’occasion, cette décision de l’action sociale de prendre le lead avec les autres ministères afin de trouver une solution au phénomène du travail des enfants dans les sites, a été saluée par Jamar Barbara de la section de la promotion des droits de l’enfant et de la femme de l’UNICEF au Burkina. Elle a, de ce fait, marqué l’engagement de l’UNICEF à accompagner ce programme et à s’assurer de son aboutissement. A l’en croire, les partenaires techniques n’attendaient qu’une pareille décision de la part des autorités des pays afin de les accompagner dans leur lutte.

« On ne demande qu’une décision, telle qu’elle a été prise, à savoir que tous les partenaires du gouvernement soient prêts à appuyer les autorités, et que les autorités se mettent ensemble pour essayer d’aborder ce problème de manière multisectorielle », a-t-elle laissé entendre. Ainsi dans l’optique de disposer d’un document consensuel au sortir de cet atelier de validation, Nicole Angeline / Yélémou a invité les participants à apporter des amendements pertinents qui permettront d’enrichir le document, tout en les rassurant de la prise en compte de leurs contributions 1

Par Judith N. SANOU
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