L’année académique écoulée a connu une crise qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, suite à une mésentente entre des étudiants et un professeur, l’administration universitaire a pris des mesures coercitives. Ces sanctions ont, à leur tour, suscité des réactions de part et d’autre jusqu’ à ce que le conseil de discipline ait décidé de les alléger en permettant par exemple aux étudiants concernés de s’inscrire dans des universités privées. Toutefois, les mouvements estudiantins estiment ne pas constater de changement ni au niveau des sanctions, ni au niveau du rattrapage de l’année académique qui avait été aussi promis. C’est fort de ce constat que la section de l’Association nationale des étudiants du Burkina/Koudougou (ANEB/Koudougou) a organisé une conférence de presse, le jeudi 17 janvier 2013 pour faire le point et situer l’opinion publique sur ce qui prévaut actuellement à l’université de Koudougou.
« Camarades étudiants et élèves stagiaires, la situation universitaire reste marquée en ce début d’année 2013 par la dégradation continue des conditions de vie et d’étude compromettant davantage l’avenir de milliers d’étudiants ». C’est en ces termes que le secrétaire général de la section ANEB de l’Université de Koudougou (UK), Souaré Zié, a entamé la conférence qui s’est tenue au siège des associations estudiantines, le CODE, devant des militants de l’association très attentifs. Une affirmation qui s’explique, dit-il, par la rentrée tardive de plusieurs promotions, notamment, a cité le secrétaire général, le cas des lettres modernes II qui a fini en septembre 2012 et n’a commencé les cours que le 7 janvier 2013. Par ailleurs, à en croire Souaré Zié, certaines sont même en attente de leurs résultats (LMI, histoire I et II). Quant aux promotions d’histoire III et géographie III, ils n’ont pas encore terminé l’année 2011-2012. « Où est partie la bonne volonté des autorités universitaires qui prétendaient tout mettre en œuvre pour rattraper le retard », s’interroge le conférencier principal.
En outre, l’ANEB/Koudougou constate que des troncs communs s’effectuent à deux niveaux d’étude de différentes promotions. Toute chose qualifiée par cette structure estudiantine de « désordre généralisé et de chaos total »’’. La conséquence d’une telle situation est le problème crucial d’infrastructures. D’ailleurs, a souligné l’ANEB/Koudougou, «pour espérer avoir une place assise certains étudiants bravent le froid pour se rendre vite dans les amphis à partir de 4 h et d’autres suivent les cours du dehors par les fenêtres ». Sur le plan social, les conférenciers indiquent que la situation laisse à désirer. « Le contingentement des plats fait que les étudiants sont obligés souvent de faire le pied de grue pour avoir à manger », ont-il laissé entendre