En match en retard comptant pour la 18e journée du championnat national de football, l’EFO et l’ASFA-Y, qui s’affrontaient pour le Classique hier mercredi 4 mars 2015 au stade municipal, se sont séparées sur un score de parité (1-1). Cependant, ce résultat arrange les Stellistes qui se rapprochent à petits pas du leader, lequel n’est autre que les militaires.
Quatre jours après son élimination au tour préliminaire de la Ligue des champions par l’AS Pikine du Sénégal, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO), pour son match en retard de la 18e journée, devait relever la tête devant ses supporters pour se racheter. Surtout face à son éternel rival, l’ASFA-Yennenga. C’est vrai que la Reine des stades n’a pas gagné, mais le nul arraché de haute lutte après avoir été menée au score est la preuve qu’elle s’est remise de son élimination.
Hier mercredi au stade municipal, c’est une autre équipe de l’EFO qu’on a vue jouer avec beaucoup de détermination sans aucune appréhension. Quand sa nouvelle recrue, Francis Kaboré qui est rentré de Bamako où il évoluait au Stade malien, a repris instantanément un ballon que Lamine Zoundi a bloqué sans problème, on a tout de suite senti que le champion sortant tenait à obtenir quelque chose de mieux.
Après cette alerte, l’ASFA-Y a aussitôt répliqué par Alassane Sango dont le tir lointain sur un coup franc est capté par baba Zongo. Le match, dès lors, s’anime avec de belles actions de part et d’autre. L’ASFA-Y, juste avant le premier quart d’heure, est beaucoup plus active avec Fatao Bandé qui va très vite une fois en possession du ballon.
Côté EFO, on ne s’endort pas pour autant. Pour ne pas laisser l’adversaire survoler les débats, l’équipe de l’entraîneur Alou Badara Diallo se montre bouillante avec beaucoup de générosité et de justesse dans les actions. Mais, contre toute attente, c’est elle qui est menée à la 21e minute : Mohamed Ouattara, son capitaine, qui est à la course avec Nourou Idho pour l’empêcher sans doute d’avoir le dernier mot, envoie malencontreusement la balle dans ses propres filets. Au grand dam de ses supporters. Au lieu d’opter pour la touche, il s’est fourvoyé et on se demande ce qu’il voulait faire de la boule de cuir. Comme quoi, la moindre erreur se paie cash.
En tout cas, ce beau but qu’il a marqué contre son camp a fait taire un moment les supporters des Bleu et Blanc. Le sort va-t-il s’acharner sur l’EFO ? A peine a-t-on fini de se poser cette question que les Stellistes ne tardent pas à refaire leur retard. Francis Kaboré réceptionne une balle en pleine surface et pivote sur lui-même avant de décocher une frappe qui trompe Lamine Zoundi avec la complicité du montant. Un beau but de par sa conception jusqu’à la finition. C’est ce genre de réalisation qu’on aimerait voir sur nos stades. Si Gernot Rohr, le nouveau sélectionneur des Etalons du Burkina, avait été au stade municipal, c’est sûr qu’il aurait apprécié l’action et noté dans ses tablettes le nom de l’auteur de l’égalisation.
La partie, à partir de cet instant, est relancée et c’est sur ce score de 1-1 qu’intervient la mi-temps. De retour des vestiaires, les deux équipes optent à la fois pour le jeu offensif et le jeu défensif autoritaire. Et finalement, aucune d’elles ne parvient à conclure et le résultat reste inchangé jusqu’au coup de sifflet final de l’arbitre Seydou Ouattara, lequel a été excellent sur le terrain.
On craignait des troubles en raison de l’enjeu, mais le public est reparti satisfait de ce Classico qui a tenu ses promesses. La bonne opération est pour l’EFO, qui totalise à l’issue de cette 18e journée 33 points + 15.
Classée deuxième, elle est à 4 points de l’USFA, le leader (37 points + 19), avec un match en retard contre l’USO.
Justin Daboné