Au Burkina Faso, la première étape du processus électoral devant mettre fin à la transition a été lancée ce mardi 3 mars à Kaya, à 100 km au nord de Ouagadougou, par le président Michel Kafando. Face aux multiples demandes de la société civile et des partis politiques, la commission électorale procède à une révision exceptionnelle du fichier électoral. Sur une population en âge de voter estimée à environ 8,4 millions, seulement 5 millions de personnes figurent sur la liste électorale. D’où l’importance de cette opération.
« Je déclare lancer, ce jour même, ici à Kaya, l’opération de révision exceptionnelle des listes électorales sur toute l’étendue du territoire national ». C’est le président de la transition, Michel Kafando, qui a lancé cette opération de révision exceptionnelle de la liste électorale. Plus de 3 millions de Burkinabè sont concernés par cette campagne d’enrôlement biométrique.
« L’enjeu de cette opération, c’est d’accroître de manière significative le taux d’inscription sur les listes électorales et, par là même, d’impacter sur le taux de la participation aux élections devant mettre fin à la transition », a déclaré Maître Barthelemy Kere, président de la Commission électorale nationale indépendante.
Selon le président Michel Kafando, cette opération de révision est la première matérialisation de la promesse faite par la transition d’engager le Burkina Faso dans la démocratie à travers des élections transparentes et crédibles. « C’est en votant qu’on évite de se voir imposer des dirigeants irresponsables. Nous devons réussir l’inscription sur les listes électorales, acte premier du succès des élections à venir. Elles-mêmes constituent, comme vous le savez, l’objectif prioritaire de la transition », a déclaré le président.
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