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Intervention de la CRS à l’Institut international d’ingenierie de l’eau et de l’environnement (2IE) : 1 blessé grave et 8 étudiants interpellés
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  Le Quotidien
Manifestations
© aOuaga.com par G.S
Manifestations violentes à Ouaga : le MPP au chevet des blessés
Lundi 3 novembre 2014. Ouagadougou. Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Le premier vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Simon Compaoré, est allé rendre visite aux blessés des violentes manifestation du 30 octobre contre le projet de loi portant révision de la Constitution




observent un mot d’ordre de grève, depuis que leur plateforme revendicative n’a pas été traitée favorablement par leur direction. Ainsi, selon eux, ils ont passé de rudes Les étudiants de l’Institut international d’ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2ie) moments dans la nuit du 3 au 4 mars 2015, car la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) est intervenue dans l’institut ainsi que dans la cité universitaire. Le bilan fait état d’un blessé grave et de 8 étudiants interpellés, puis relâchés.

Depuis l’assemblée générale des étudiants des 2ie, le dimanche 1er mars 2015, les étudiants et leur direction ne fument plus le calumet de la paix. En effet, lors de l’assemblée générale, les étudiants ont posé des revendications qu’ils ont soumises à la direction de leur institut. Selon eux, le directeur général, a rejeté, séance tenante, l’ensemble de la plateforme revendicative, sous prétexte que « l’institut a des contrats avec ses partenaires et ne peut se pencher sur les revendications des étudiants ». En réponse à cela, ces derniers ont pris la ferme décision de « suspendre les cours jusqu’à nouvel ordre ». Afin de concilier les deux parties, le secrétaire général du ministère de l’Environnement en compagnie du directeur du cabinet dudit ministère s’étaient rendus auprès des étudiants pour proposer une médiation.

Médiation que les étudiants, ont acceptée. « Il restait maintenant à établir un chronogramme de médiation », a laissé entendre Amani Tahirou secrétaire général de l’Association des étudiants de 2ie. Mais les choses se sont manifestement accélérées, dans la nuit du 3 au 4 mars. En effet, les forces de l’ordre auraient fait une descente musclée au sein du campus. Selon les étudiants, il n’y a pas eu d’actes de violences à leur niveau, lorsque les choses ont dégénéré. « Nous étions campés sur la cité lorsque les forces de l’ordre sont venues. Elles ont lancé des projectiles de gaz lacrymogènes aux étudiants.

Lorsque nous nous sommes retranchés dans nos chambres, elles nous ont poursuivis. Elles ont même poursuivi les étudiants jusque dans les toilettes », a expliqué Amani Tahirou. Un bilan qui, à ce jour, s’élève à plusieurs blessés dont un grave évacué à la Clinique Notre Dame de la paix. Ce dernier, selon ses camarades, est de nationalité malienne. 8 autres étudiants qui avaient été interpellés ont finalement été libérés dans la matinée du mercredi 4 mars, aux environs de 5h.

Le retrait des badges de certains étudiants a été à l’origine de la grogne

En rappel, lors de l’assemblée générale, les étudiants avaient condamné les notes de services abusives et injustes que la direction publie à chaque fois sans les consulter préalablement. Ils s’étaient également insurgés contre les traitements inéquitables des étudiants et les insuffisances au niveau du traitement au niveau des questions académiques aux 2ie. En outre, ils ont déploré l’instauration des frais de reprise d’unité d’enseignement (UE) et l’application ambigüe du système LMD ; tout comme ils ont désapprouvé la note de la fondation annulant celle du conseil managérial.

Ainsi, cette disposition de la fondation a contribué à retirer des badges de certains étudiants qui avaient été autorisés à s’inscrire pour un niveau supérieur par le conseil managérial. Ces étudiants, selon leurs camarades, s’étaient déjà inscrits à des frais de scolarité d’environ 2 millions de F CFA. Pour les étudiants, leur position est maintenue et les cours ne seront repris que lorsque leurs revendications seront prises en compte. Toutefois, ils ont affirmé être disponibles au dialogue. Quant à la direction des 2ie, nous avons tenté de les rencontrer en vain tant les services étaient hermétiquement clos laissant les bureaux et le parking déserts1

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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