Le lundi 2 mars 2015 vers 11h30, un kiosque situé dans l’enceinte du ministère des Mines et de l’Énergie a pris feu, consumant tout ce qui s’y trouvait. Dans l’embrasement, les flammes en ont ravagé 2 autres jouxtant l’arrière-cour. Fort heureusement, l’incendie a pu être maitrisé les bâtiments du ministère n’ont pas été atteints. La cause serait l’explosion d’une bouteille de gaz mal fermée.
Dans la matinée du lundi 2 mars 2015 aux environs de 11h, nous avons été informés d’un incendie au niveau du ministère des Mines et de l’Énergie. Sur place, nous sommes d’abord surpris par l’indifférence de certaines personnes à l’entrée principale de ce département ministériel, sis avenue de l’Indépendance. «C’est juste un kiosque qui a pris feu», nous a dit au passage un gérant de parking du coin. Nous nous dirigeons donc à l’endroit d’où provenait la fumée, c’est-à-dire derrière le bâtiment principal.
Effectivement, un kiosque à café avait été totalement ravagé par les flammes avec tout son contenu. Dans son embrasement, il n’a pas épargné 2 autres kiosques se trouvant derrière le mur de clôture, faisant face au lycée Philippe Zinda Kaboré (l’avenue de l’Oubritenga). Sur place et à notre arrivée, les sapeurs-pompiers s’affairaient à éteindre le feu. Malheureusement, avant leur intervention, le kiosque foyer de départ des flammes, a été réduit en cendres. Pour éviter que le feu embrase le parc automobile du ministère, des gens ont eu le réflexe de déplacer 3 véhicules proches du sinistre, non sans avoir brisé les vitres, afin de pouvoir déverrouiller les portières et désamorcer les freins à main (les clés ne se trouvant pas à côté). Au moment où les soldats du feu luttaient avec les flammes, les agents de la SONABEL, eux aussi, étaient sur les lieux pour interrompre la fourniture d’électricité afin de limiter les dégâts.
Tout serait parti d’une bouteille de gaz, nous a raconté, toujours sous le choc, Giselle Kaboré, la dame qui se trouvait dans la cafète. La voix nouée par l’émotion, elle se demandait ce qui avait pu provoquer l’explosion des bouteilles de gaz butane et de celle de l’expansion du réfrigérateur. Toujours est-il qu’elle n’a pu rien sauver, si ce n’est sa propre vie. Heureusement d’ailleurs ! «Quand le kiosque a pris feu, j’ai crié au secours», a-t-elle relaté.
Jérôme Togo de la Direction de l'Energie électrique et Promotion d'électrification rurale dans ce ministère, était en première ligne pour barrer la route aux flammes. «Avec l’ampleur des flammes, il était difficile de maîtriser l’incendie, surtout qu’il n’y avait pas d’extincteur à côté. Il n’était pas non plus idéal d’utiliser de l’eau, vu qu’il y avait des installations électriques qui provoquaient des masses. Nous avons d’abord tenté et réussi à épargner des véhicules. Il y a eu plus de peur que de mal», nous a-t-il conté. Il a profité de l’occasion pour demander la grande prudence au sein de la population, surtout ceux qui ont leur commerce au bord des voies. «Aujourd’hui, c’est un incendie, demain, ce pourrait être un véhicule. Il faut préserver toujours sa vie et respecter les consignes de sécurité qu’on donne. C’est un appel à plus de vigilance aux autres kiosques qui sont dans ce périmètre et dans d’autres directions administratives privées ou publiques». Une exhortation de Gérôme Togo très à propos, car la plupart du temps et dans la recherche du pain quotidien, l’on foule aux pieds, par ignorance ou par mépris les règles élémentaires de sécurité.
Kader Traoré