Le bureau syndical de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBP-B) a animé une conférence de presse, le 3 mars 2015, au cours de laquelle, il a livré les raisons de la grève prévue pour les 4 et 5 mars.
Le pain se fera rare dans les assiettes, kiosques et boutiques ces deux jours. Car la température est montée d’un cran entre les travailleurs de la boulangerie et leurs employeurs. En effet, les boulangers et pâtissiers réclament une augmentation de salaire de 75%, l’ouverture des négociations sur la convention collective, le respect de tous les protocoles d’accord signés par des employeurs de boulangerie. Ils exigent également l’exécution de toutes les décisions de justice concernant les conflits dans les boulangeries et sociétés de production de farine de pain et le respect du code du travail en matière de lock-out. Et pour se faire entendre, le bureau de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBP-B) a décidé d’observer une grève générale de 48 heures à compter de ce jour 4 mars 2015. Toutes ces informations ont été données lors de la conférence de presse que la FNBP-B a organisée hier 3 mars 2015. Selon le secrétaire général de la fédération, Konomba Traoré, les employés vivent dans des conditions de travail déplorables. Une situation qu’il a justifiée par des licenciements abusifs, l’absence de visite médicale, de repos hebdomadaire et de congé annuel. M. Traoré a dénoncé également le non-paiement des heures supplémentaires et la non-déclaration de certains travailleurs à la CNSS. Pire, il a confié que certains subissent de la part de leurs patrons, des injures et des violences physiques. «Ces traitements inhumains sont infligés à des travailleurs d’un secteur porteur. Vous vous imaginez que certains patrons paient leurs employés à 17 500 F CFA/mois, à Ouagadougou. D’autres n’ont pas de bulletin de salaire», s’est indigné le conférencier. Konomba Traoré a souligné que l’adoption de la convention collective semble ne pas rencontrer l’assentiment des autorités. Une affirmation qui a incité les journalistes à lui demander l’opportunité d’une grève d’autant plus que le ministère en charge de la Fonction publique a prévu recevoir les responsables syndicaux et leurs patrons le 5 mars 2015 à 9 heures. A cette question, le SG/FNBP-B a lâché que le ministère devrait ajouter à son ordre du jour, les autres points de revendication. A propos des désagréments que ces deux jours de grève causeront au consommateur, la fédération s’est dit consciente. Mais, estime ne pas avoir d’autres méthodes pour se faire entendre, vu que le dialogue a été entamé depuis les années 80, sans succès.
Gaspard BAYALA
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