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Escroquerie en bande organisée : Nabonswendé n’a pas peur de Dieu
Publié le mardi 3 mars 2015  |  L`Observateur Paalga




Depuis fin octobre, les clients de la Caisse d’épargne et de crédit Nabonswendé (1) ont le sommeil plus qu’agité. Ils ont, en effet, perdu toute trace de leurs épargnes depuis cette période. Ils sont plus de 26 000 adhérents dont les économies se sont volatilisées avec les responsables de la « caisse d’épargne ». Pire, le siège social de la structure et ses cinq agences de Ouagadougou et de Dédougou sont hermétiquement closes. Ces clients « floués » demandent à cor et à cri l’intervention du Premier ministre pour rentrer dans leurs droits.

Ce sont une quarantaine de clients de la Caisse d’épargne et de crédit Nabonswendé qui ont débarqué dans les locaux de L’Observateur Paalga la semaine dernière pour faire entendre leur cri de détresse et interpeller spécialement le Premier ministre, Isaac Zida, sur la situation qu’ils vivent.

Cette «institution financière» a ouvert ses portes au début des années 2000. Réputée pour son professionnalisme et son sérieux, le nombre de ses adhérents, essentiellement constitués d’agriculteurs, d’éleveurs et d’acteurs du secteur informel, ne cessera de grossir au fil des années si bien que Nabonswendé, comme les clients l’appellent, ouvrira cinq agences à Ouagadougou et une autre à Dédougou en 2011.

Selon leur porte-parole, Tiraogo Ouédraogo, ils seraient plus de 26 000 adhérents de la Caisse d’épargne et de crédit Nabonswendé régulièrement constituée (agrément N° 130-102-64 MEF/SG/DGTP/DAMOF) et dont le siège social est situé à la Patte d’oie, 01BP4503 Ouagadougou.

L’enfumage



Des explications de Tiraogo Ouédraogo, il ressort que c’est à partir de fin octobre 2014 que la caisse a commencé l’enfumage de ses clients. «A partir de ce moment, quand nous arrivions au siège ou dans une des agences pour un retrait ; il n’y avait pas de connexion. Par contre, pour les dépôts, il y avait toujours la connexion et le débit était excellent même», dit–il.

Excédés, les déposants qui n’en pouvaient plus ont commencé à grogner. Dès lors, Nabonswendé, qui n’a pourtant manifestement pas peur de Dieu a changé la musique en invoquant désormais une installation problématique de logiciel et insistait par ailleurs pour prendre les carnets des épargnants en leur disant qu’ils pouvaient revenir quelques heures plus tard pour leur retrait.

De la poudre aux yeux, selon Tiraogo Ouédraogo et les autres, puisqu’en mi-janvier, les portes de toutes les agences ainsi que celles du siège sont fermées à double tour et leur tentative d’entrer en contact avec la directrice et les chefs d’agence sont restées vaines. Ils ont tout simplement disparu de la circulation. Volatilisés.

Selon les témoignages, un des leurs, acculé par ses fournisseurs et devant l’impossibilité de rentrer en possession de ses économies, se serait donné la mort. Quant à la veuve Sakinatou Ouédraogo, une autre cliente désemparée, carnet d’épargne en main, elle a placé le capital décès de son époux à Nabonswendé pour gérer le quotidien et payer la scolarité de ses enfants mais hélas, les enfants sont aujourd’hui à la maison parce qu’elle ne peut plus payer le reste de leur scolarité. Le solde de son compte s’élève pourtant, tenez-vous bien, à un peu moins de 10 millions, exactement (9 874 300 FCFA).

Pour ces gens abusés, Dieu seul sait combien ils sont ces veuves, orphelins, commerçants, agriculteurs… à vivre quotidiennement cette situation pendant que les responsables de cette « arnaque en bande organisée » se la coule douce quelque part. C’est pourquoi, ils supplient le Premier ministre, selon leurs termes, « de démontrer aux responsables de Nabonswendé qu’il y a plus fort qu’eux, que dans un pays de droit, on n’abuse pas impunément d’honnêtes citoyens ».

Jean Stéphane Ouédraogo
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