Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Transition au Burkina: déjà cent jours et mille et une incertitudes
Publié le mardi 3 mars 2015  |  FasoZine
Transition
© aOuaga.com par G.S
Transition : Michel Kafando investi des pleins pouvoirs
Vendredi 21 novembre 2014. Ouagadougou. Palais des sports de Ouaga 2000. Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida a transmis le pouvoir au président désigné de la transition, Michel Kafando, au cours d`une cérémonie de passation de charges




Le 100e jour de la transition politique burkinabè coïncide avec le deuxième jour du premier Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) sans Blaise Compaoré. Une édition qui a failli être gâchée par une rumeur de risques ou de menace d’attentat contre la projection du film «Timbuktu» du réalisateur mauritanien Abderrhmane Sissako.

Heureusement que les autorités burkinabè, le président du Faso à leur tête, n’ont pas cédé à cette tentative de fulmination qui aurait être perçue par les festivaliers et l’opinion internationale comme un pied de nez à la liberté conquise par les Burkinabè à l’issue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre passés.

Il y a donc eu plus de peur que de mal. Mais le processus de la transition est loin d’être un long fleuve tranquille. Il a même failli basculer, il y a quelques semaines à cause d’une grogne du Régime de sécurité présidentielle (RSP) qui a donné des sueurs froides à tout le Pays des hommes intègres. Là encore, les bidasses sont revenus à de meilleurs sentiments après avoir exigé et obtenu la correction de certaines nominations qu’ils ont jugées inopportunes et contre les «mœurs militaires».

Des raisons qui n’ont pas convaincu une opinion publique qui a vu derrière cette manifestation une volonté de mettre la pression sur les nouvelles autorités en vue de maintenir les avantages d’une unité d’élite qui s’est toujours comportée comme «faiseuse de roi» au Faso.

En plus de ce couac qui donne de sérieux soucis au président Michel Kafando et particulièrement à son Premier ministre Yacouba Isaac Zida dont le RSP est la fratrie d’origine, il y a également le passif judiciaire de l’ancien régime.

Pendant que les Burkinabè attendent toujours que la vérité éclate enfin sur les dossiers Norbert Zongo et Thomas Sankara, les autorités de transition tournent en rond. Une tragi-comédie qui ne semble pas prête d’entonner le requiem de l’impunité. Toutes choses qui montrent que les nuages de l’incertitude ne sont pas tout à fait dissipés du ciel de la transition burkinabè.

Bark Biiga
Commentaires