Séparer la bonne graine de l’ivraie est une tâche hardie dans un paysage de l’enseignement supérieur où la prose publicitaire n’est pas faite pour aider les étudiants et leurs parents. Ce baromètre est pensé pour être un instrument d’aide à la prise de décision.
La session d’admissibilité de 2012 qui vient de s’achever a livré ses résultats. 35 établissements : Dédougou (1), Koudougou (1), Bobo-Dioulasso (5) et Ouagadougou (28) ont présenté 1724 candidats dans 20 filières de formation. Le taux d’admissibilité global moyen est de 50, 17%. Les candidats ont pu composer dans les centres de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. L’Institut supérieur polytechnique (ISPP) à Ouagadougou et l’Institut supérieur des filières professionnalisantes (ISFP) à Bobo-Dioulasso ont réussi à faire le plus d’heureux. « Tout ce qui brille n’est pas de l’or ». Cette sagesse populaire trouve tout son sens dans le paysage du dynamique enseignement supérieur privé de notre pays. A la faveur de la crise de l’enseignement supérieur public, de nombreuses universités et instituts privés élargissent chaque année, l’offre de formation professionnelle et professionnalisante à des coûts qui tendent à se stabiliser, après une longue période de hausse. Pratiques mimétiques aidant, c’est en général, les mêmes formations et promesses qu’ils font aux prospects rendant périlleux, risqué et complexe leur choix. A ce jour, l’examen d’Etat du Brevet de technicien supérieur, BTS d’Etat, reste leur seul dénominateur commun, permettant de les comparer. Pour harmoniser leurs points de vue sur cet examen, ils ont organisé du 18 au 20 juin 2012, un atelier de validation des différents programmes de formation. Dans cette même logique et pour répondre aux exigences du système LMD (Licence-Master-Doctorat), ils réfléchissent à la perspective d’organiser une licence d’Etat, au profit de leurs étudiants.
C’est ce contexte qui donne toute sa légitimité à l’indicateur de performance que sont les résultats obtenus par les candidats de chaque établissement au BTS. Si le taux de succès à l’admissibilité de 50,17% est meilleur à celui de l’année dernière qui était de 29,80% à la même période, c’est encore les étudiants de l’Institut supérieur polytechnique privé (ISPP) de Ouagadougou qui se taillent la part du lion.