Des habitants de Rimkièta, quartier périphérique situé au nord-ouest de Ouagadougou, ont barré la voie qui relie directement cette localité à Nonsin, quartier situé du côté nord du stade du 4-Août, ce 2 mars 2015, pour exiger la réfection de cette artère.
« Rimkièta, quartier délaissé », « La population de Rimkièta veut un pont et une bonne route », « Rimkièta=poussière », « Ils ont goudronné la voie de la cité parce que ce sont des fonctionnaires qui y vivent, et laissé celle-ci parce que ce sont surtout des pauvres qui l’empruntent », sont entre autres messages véhiculés par des habitants de Rimkièta, quartier périphérique de Ouagadougou, dans la matinée du 2 mars 2015.
Les résidents de cette localité située au nord-ouest de la capitale burkinabè ont décidé de mener un mouvement spontané consistant à barrer la route reliant ce secteur à celui de Nonsin, situé du côté nord du stade du 4-Août, pour exposer l’un de leurs mécontentements. Celui-ci portant, selon Francis Tapsoba, porte-parole des manifestants, sur « le mauvais état de la voie menant de Nonsin à la cité de Rimkièta ».
Le représentant des mécontents précise en effet qu’ « il y a d’autres doléances, mais la principale, c’est la voie. Elle est impraticable, insupportable à cause de la poussière, et à chaque moment il y a des accidents. Dans la soirée, nous n’arrivons pas à supporter la poussière. A 100 mètres de la voie, nous n’arrivons même plus à respirer. Cela nous cause des maladies et autres désagréments, c’est pour cela que nous sommes sortis ce matin ».
A la question de savoir ce qu’ils entendent concrètement par « bonne route », Francis Tapsoba se veut réaliste et précis : « Nous demandons le goudron, mais des mesures urgentes visant à améliorer l’état de la voie pour réduire la poussière et les accidents sont les bienvenues en attendant », précise-t-il.
A l’en croire, le dernier cas d’accident mortel causé par l’un des gros camions qui empruntent la voie date du dimanche 22 février 2015. Il a ôté la vie à une fillette et expédié d’autres membres de sa famille à l’hôpital. Toujours selon lui, en saison pluvieuse, la route devient « une île ». Aussi prévient-il que, même s’ils ne donnent ni délai, ni ultimatum au gouvernement pour satisfaire leur revendication, ils ont prévu d’autres manifestations sous d’autres formes pour se faire entendre au cas où les autorités feraient la sourde oreille.
Juste SAMBA