Prudence et fierté, ces deux sentiments animent les dirigeants du groupe japonais Fujifilm Holdings, un grand nom de la photo argentique reconverti en improbable créateur d’un des médicaments aujourd’hui perçu comme l’un des plus efficaces contre Ebola.
"Les résultats ont dépassé nos attentes", confie Yuzo Toda, un des vice-présidents de Fujifilm lors d’un entretien à l’AFP, le premier accordé à la presse depuis la publication des données préliminaires d’un essai clinique mené en Guinée.
Ce petit comprimé beige, dont la molécule s’appelle favipiravir, est un antigrippe approuvé en tant que tel par les autorités nippones en mars 2014.
Son atout, selon Fujifilm, est d’empêcher la duplication du virus à l’intérieur des cellules infectées, alors que les traitements classiques se bornent à bloquer la libération des particules virales.
Une singularité qui a mis la puce à l’oreille d’instituts de recherche en quête de remède contre Ebola, en train de faire des ravages en Afrique de l’Ouest (quelque 9. 177 morts sur 23. 000 cas recensés depuis début 2014, pour la plupart au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée).
Après des études concluantes sur des souris, "nous avons été approchés en septembre par un responsable de l’Inserm", l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale, relate M. Toda.
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