« Rôle et place de la jeunesse dans le processus électoral » ; c’est autour de ce thème que la jeunesse du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) de la province du Houet s’est réunie en assemblée générale, le samedi 28 février 2015 , à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Cadre d’échanges entre les jeunes et les responsables du parti, cette rencontre a été présidée par Salif Diallo, 1er vice-président chargé de l’orientation politique du parti qui, du reste, a dévoilé les projets « séducteurs » du parti vis-à-vis de la jeunesse.
Cette assemblée générale, les jeunes du MPP/Houet l’ont voulue selon eux, pour échanger avec les premiers responsables de leur parti afin de partager avec eux leurs préoccupations dans la perspective de leur prise en compte dans le projet de société du parti. Et c’est Salif Diallo, 1er vice-président, chargé de l’orientation politique du parti, qui a été le principal interlocuteur des jeunes du MPP/Houet. Hymne du parti et hommage aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 ont été les axes qui ont donné le ton à l’activité. Avant le discours tant attendu de Salif Diallo, c’est le secrétaire général de la section du Houet du MPP, Léonce S. Sanou qui s’est chargé de souhaiter la bienvenue à la délégation venue de Ouagadougou. Dans son discours, il s’est appesanti sur le rôle joué par la jeunesse du MPP/Houet dans les événements de 2014 qui ont déboulonné le régime de Blaise Compaoré. Cette jeunesse qui, selon lui, manifeste son intérêt pour un changement radical, depuis la « fuite de Blaise Compaoré ». Cependant, il est convaincu d’une chose : « le changement tant souhaité par la jeunesse et les Burkinabé en général ne sera une réalité qu’avec le MPP ». Ainsi, a-t-il invité les populations et les militants du parti, en particulier, à se faire enrôler afin d’assurer la « victoire du MPP au ¼ de tour le 11 octobre 2015». Mais « quel avenir pour la jeunesse après la victoire du MPP » ? S’est-il interrogé devant une jeunesse qui veut être acteur de son propre développement, selon Martin Coulibaly, responsable de la jeunesse du MPP/Houet. Sans trop rentrer dans les détails, Léonce Sanou sait au moins que l’emploi, la formation, le financement des micros entreprises des jeunes, l’éducation sont au centre des préoccupations du parti. En un mot, le MPP veut faire « zéro chômeur » à Bobo-Dioulasso, selon lui. « Séduits » par les propos de Léonce Sanou, les jeunes se sont engagés à être au rendez-vous de « la victoire du MPP au soir du 11 octobre 2015 » et ce, en allant s’inscrire massivement sur les listes électorales.
«Les 100 premiers jours du MPP au pouvoir, serviront à trouver une solution à la question de l'emploi »
Dans une salle inondée d’acclamations et de cris, Salif Diallo se lève du présidium, le poignet droit levé, marchant à pas de caméléon vers le parloir.
Silencieux, il observe pendant un bout de temps la mobilisation des jeunes avant de s’adresser à eux.
Pour Salif, la priorité c’est la victoire. De ce fait, il a invité les jeunes du MPP/Houet à faire en sorte que la victoire du MPP ne suscite aucun débat au soir du 11 octobre prochain. Aussi, les a-t-il invités à tout faire pour « barrer la route à ceux qui, d’une manière ou d’une autre veulent restaurer la politique du CDP au Burkina Faso ».
Plus jamais, aucun politicien ne devra marcher sur les intérêts de la jeunesse, selon lui.
Conscient du problème fondamental de la jeunesse qui est l’emploi, Salif Diallo a été plus que séducteur.
«Les 100 premiers jours du MPP au pouvoir serviront à trouver une solution à la question de l'emploi » les a-t-il rassurés avec un air confiant sous les acclamations des jeunes.
« Jeunesse de Bobo-Dioulasso, le MPP au pouvoir, nous prendrons des mesures fortes pour l’employabilité des jeunes à court, moyen et long terme » a-t-il insisté avant de citer la modernisation de l’éducation et la formation professionnelle , la mise en place d’une banque pour le financement des micros entreprises des jeunes et autres. Promesses par-ci, engagements par-là, d’aucuns traiteront certainement les propos de Salif Diallo d’utopie. Et l’homme en est conscient.
Ainsi, s’est-il voulu rassurant devant une jeunesse de plus en plus motivée.
« Nous ne faisons pas de la démagogie» a-t-il lancé1