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District sanitaire de Bittou : le chef coutumier et les 2 agents
Publié le lundi 2 mars 2015  |  Le Quotidien




Les événements remontent au vendredi 20 février 2015 où une fille de la cour royale de Bittou, élève en classe de terminale dans un établissement de la place, a emmené son enfant au CSPS pour une consultation. Quand l’infirmier est arrivé, il a demandé aux femmes de prendre leurs carnets qui étaient disposés en ordre. Selon notre source, la jeune fille s’est avancée pour prendre son carnet en premier. L’infirmier l’a interpellée. Elle a obéi à l’infirmier avant de lui demander de lui remettre son carnet au plus tôt. L’infirmier en question lui a demandé de patienter et d’attendre son tour. Mais à en croire l’informateur de Djéliba, la jeune femme a commencé à proférer des injures : « Vous êtes des infirmiers sans niveau». Surpris, l’infirmier lui a demandé : « Connais-tu notre niveau ? » La jeune fille a rétorqué : « Va te faire voir ». L’infirmier n’ayant pas pu supporter cette dernière injure, lui a administré une gifle. La fille a repris les injures. Les bruits ont attiré l’attention d’un autre agent de santé qui a accouru pour calmer la situation. Ce dernier en a eu aussi pour son compte. Elle lui a répété les mêmes injures. Il n’a pas pu supporter et a également administré une gifle à la jeune fille. Après cette affaire, selon les informations, la mère de la jeune fille, qui est trésorière du COGES du CSPS, est venue gronder les agents de santé. Quant à la fille, elle est allée porter plainte à la police pour coups et blessures volontaires. Elle aurait déclaré à la police avoir perdu un portable de 80 000 F CFA et que l’écran d’un autre portable de 40 000 F CFA s’est abîmé. Elle aurait aussi déclaré avoir perdu d’autres objets d’un coût de plus de 30 000 F CFA. Après ces actes, il est ressorti également que le chef coutumier et ex-maire de la commune de Bittou, a donné un ultimatum aux 2 infirmiers de quitter la ville de Bittou sous peine de sanctions. Certains ont déploré le fait que ce chef se donne le droit d’« affecter» des agents de la Fonction publique. Face à cette situation, les syndicats de Bittou, réunis au sein de l’Unité d’action syndicale (UAS), ont décidé d’intervenir en empruntant la voie du dialogue. La parenté à plaisanterie est mise à contribution. Une équipe a été formée. Elle était composée d’un Gourounsi et d’un Yadega, étant donné que l’affaire se passe en pays bissa. Avant de rencontrer le chef, l’UAS était convaincue que le chef accepterait le pardon. Mais quelle ne fut leur déception quand le chef a laissé entendre qu’il n’est pas question que ces infirmiers restent à Bittou. Il a même ajouté que sa position était non négociable. L’UAS a continué en usant d’autres moyens. Finalement, le chef est revenu sur sa position. Cependant, l’UAS de Bittou s’inquiète de la sécurité de ces 2 agents. C’est pourquoi l’UAS régionale a été saisie. Et a effectué un déplacement à Bittou, le mercredi 25 février 2015, pour s’enquérir de la situation et galvaniser les militants. Le déplacement de l’UAS régionale a permis effectivement de galvaniser les troupes. Elle leur aurait recommandé d’adresser une lettre au préfet de Bittou. La source de Djéliba confirme que l’Unité d’action syndicale de Bittou a désormais le soutien de l’Unité d’action syndicale régionale du Centre-est.
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