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Recrutement des enseignants en économie-statistique-informatique : Les 107 candidats recalés protestent
Publié le lundi 2 mars 2015  |  Le Quotidien




Sur 108 candidats ayant postulé pour prendre part aux concours directs sur mesures nouvelles du recrutement des enseignants en option économie-statistique-informatique, une seule candidate a été retenue. Venus de toutes les provinces du Burkina, pour prendre part à la composition, les recalés ont manifesté leur mécontentement, le dimanche 1er mars 2015. A cet effet, les responsables en charge de l’organisation des concours ont simplement suspendu le concours, en attendant la suite à donner.
«Nos dossiers ont été déclassés, sous prétexte que nos diplômes ne sont pas conformes, alors qu’au Burkina, il n’y a pas d’Université qui délivre la licence en économie-statistique et informatique, à la fois », s’est indigné, Ouattara Moïse, titulaire d’une licence en Economie agricole et de l’Environnement, et recalé au concours de recrutement des enseignants en option économie-statistique-informatique. Selon lui, le problème qui se pose réside dans le fait que des candidats, venus des 4 coins du Burkina, ont constaté, à leur grande surprise, que leurs noms ne figuraient pas parmi ceux qui devraient postuler pour le concours de recrutement des enseignants en option économie-statistique-informatique. En effet, sur les 108 postulants, une seule fille a été retenue pour prendre part au concours indiqué. C’est pourquoi, les recalés, pour manifester leur mécontentement, sont allés extirper l’unique candidate de la salle de composition. Les conditions à remplir pour prendre part au concours consistaient à être titulaire d’une Licence en économie-statistique-informatique. Une condition que les manifestants croyait pouvoir remplir, car chacun d’entre eux, est au moins, titulaire d’une des licences des trois filières. Pourtant, selon eux, les raisons avancées pour rejeter les dossiers sont, entre autres, la non-conformité des diplômes par rapport au concours indiqué. En outre, les manifestants ont dit ne pas avoir été informés à temps, afin d’annuler le déplacement, vu que c’est un centre unique pour tout le Burkina. « C’est ce matin seulement que nous nous sommes rendus compte qu’il y a des diplômes qui ne sont pas conformes au concours indiqué. Le jour du dépôt, nous n’avons pas été informés de la validité ou non de nos dossiers. Les dossiers avaient été reçus et ils nous ont même délivrés des récépissés de candidatures », a indiqué Moïse Ouattara, porte-parole des manifestants. Selon lui, le paradoxe est que la candidate retenue pour la composition a seulement une Licence en statistique. C’est la raison pour laquelle, ils ont jugé bon de faire sortir la candidate. Cette dernière qui a préféré garder l’anonymat, a affirmé qu’elle remplissait toutes les conditions. « J’ai une attestation provisoire du diplôme en statistique-informatique et économie, option mathématique, à l’Université polytechnique de Bobo (UPB) », s’est-elle défendue. C’est donc suite aux tractations que le secrétaire général du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale a été alerté.

Un problème de communication

Une fois sur les lieux, au Lycée Nelson Mandela, le S.G. du MFPTSS, Koudbi Sinaré, a jugé nécessaire de suspendre la composition. Selon lui, la commission de validation des dossiers s’est rendue compte que la plupart des candidats avaient des diplômes d’économies, mais pas en statistique et en informatique. C’est pour cela que ces dossiers ont été rejetés. « Sur 108 candidats au total, il y a une seule qui avait un diplôme en statistique-informatique et c’est son dossier qui a été validé. Quand même, j’ai demandé à ceux qui sont en train de contester de rentrer composer, mais ils m’ont fait savoir qu’ils ne sont plus dans les conditions pour composer». Un refus que les contestataires ont expliqué par le fait que le sujet sur lequel on devrait les évaluer a été composé tenant compte du profil de celui qui a les 3 diplômes à la fois. Toutefois, Koudbi Sinaré a admis l’existence d’un problème de communication, dans la mesure où les candidats n’ont pas été informés tôt, du rejet de leurs dossiers, avant le jour des compositions. « Nous avons affiché les dossiers retenus et rejetés à l’OCECOS, depuis mercredi dernier (Ndlr ; mercredi 25 février 2015).Toutefois, je reconnais qu’il y a eu un problème de communication », a-t-il reconnu. Il a laissé entendre qu’un procès-verbal sera rédigé par le jury pour transmettre aux plus hautes autorités. Quant aux suites à donner, le secrétaire général a déclaré qu’elle sera à l’appréciation de la hiérarchie. « Finalement, on s’est compris et on a suspendu la composition, pour ce concours seulement, le temps de rendre compte à la hiérarchie », a-t-il indiqué1

Par Lassané SAWADOGO
(stagiaire)
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