Les jours se succèdent et le 11 octobre 2015 pour l’élection présidentielle s’approche. Saran Sérémé multiplie les rencontres avec ses militants sur l’ensemble du territoire. La dernière sortie de celle qu’on appelle affectueusement « madame Vougouri » en souvenir de la marche des femmes qu’elle a conduite, le 27 octobre 2014, contre l’ex-régime, a eu lieu dans la capitale du Centre-ouest, à Koudougou, le 28 février 2015. Les militantes et militants de Koudougou sont sortis pour écouter le message de la direction politique nationale du parti du cheval blanc.
Après Tougan, Nouna, Toma, le tour est venu à la cité du cavalier rouge, Koudougou de recevoir la délégation du parti du cheval blanc avec à sa tête Saran Sérémé, le 28 février 2015. Un meeting que les militantes et militants du PDC à Ramongo, Kokologho, Poa, Sabou et les localités environnantes de Koudougou n’ont pas voulu manquer. A 16h30, la présidente du PDC arrive sur le lieu du meeting sous des acclamations et des coups de fusils. Après un tour pour prendre un bain de foule et saluer ses militants, elle prend place sur la tribune des officiels. Les étudiants étaient encore présents pour soutenir leur « tantie » et n’hésitaient pas à entonner des slogans du genre « Saran Sérémé au pouvoir », « Saran la solution ». L’animatrice du jour, prend le relais de l’ambiance non sans lâcher que Saran Sérémé a été la seule femme invitée à l’investiture de Barack Obama aux Etats-Unis. « Elle a dans son sac la solution des préoccupations de l’ensemble des Burkinabè », a-t-elle lancé. Les amabilités des militants ont été ainsi exprimées à l’égard des dirigeants du parti pendant un quart d’heure avant le vif du sujet qui a consisté aux messages des représentants locaux du parti à savoir le responsables des jeunes, des femmes et des anciens. Le responsable des anciens du PDC à Koudougou, Abdoulaye Zongo a invité les femmes et les hommes à adhérer aux idéaux du parti de celle qu’il a qualifié de « dame courageuse ». « En tant que femme, elle connaît mieux les problèmes des familles », a-t-il dit. Il a donné ses bénédictions pour la conquête de Kosyam en 2015.
« La femme montre la voie de l’honneur »
La représentante des femmes n’a pas tari d’éloges à l’endroit de Saran Sérémé. « Les gens ont oublié que la femme est la voie de l’honneur. C’est pourquoi, lorsque les hommes faiblissent les femmes montrent la voie de l’honneur. Nous sommes prêtes à franchir toutes les étapes pour accompagner Saran Sérémé à Kosyam. Après le Libéria avec Ellen Johnson, nous voulons que le pays des Hommes intègres soit le pays africain à être dirigé par une femme comme le Brésil, l’Allemagne. La présidente de notre parti est l’amazone des temps modernes », a-t-elle résumé. Le coordonnateur provincial du PDC, Joseph Guissou, a soutenu que leur parti est celui de la vision qui prend en compte les préoccupations des jeunes et des femmes qui constituent la frange la plus importante de la population burkinabè.
« Au fur et à mesure que le temps s’est écoulé le PDC rayonne à travers le Burkina par l’adhésion massive des jeunes et des femmes »
« Après avoir réussi à chasser avec Saran Sérémé, le régime sanguinaire de 27 ans, nous devrons travailler à ne pas tombés dans les filets des partis requins. Au début certains disaient que le PDC est un parti mort-né. Mais au fur et à mesure que le temps s’est écoulé le PDC rayonne à travers le Burkina par l’adhésion massive des jeunes et des femmes. Nous travaillerons à arracher plus de mairies et à prendre Kosyam », a martelé Joseph Guissou. Le coordonnateur provincial du PDC, dans le Koulpélogo, ex-maire de sa commune, a décliné deux raisons fondamentales qui ont suscité son adhésion au PDC. « Quand le CDP luisait de toute sa lueur et au moment où personne n’osait broncher, Saran Sérémé a eu la vision et a claqué la porte, en 2012, avant les municipales et législatives. Elle a eu l’initiative de prendre la spatule pour chasser définitivement Blaise Compaoré. Le PDC place au centre de sa politique les préoccupations des jeunes et des femmes », a-t-il indiqué. C’est pourquoi, dira-t-il, aux militants de Koudougou de rester mobilisés jusqu’à la victoire définitive. La présidente du parti a bouclé la boucle des discours. Pour elle, Koudougou « la belle » s’est illustrée par la bravoure de ses enfants. « Le Burkina tient son intégrité de Koudougou ». Elle a expliqué que l’heure du changement a sonné. « Le changement que nous prônons va au-delà de l’alternance par le changement de mentalité », a-t-elle dit.
Les militants invités à aller se faire enrôler
C’est pourquoi, elle a invité les militantes et militants à garder le cap de la mobilisation pour des succès futurs. Elle a exhorté ses militants à aller se faire enrôler dès que l’ouverture exceptionnelle du fichier électoral aura lieu. Elle a encouragé les jeunes à ne pas dormir sur leurs lauriers et de se battre pour prendre leur destin en main. « Certains de vos devanciers ont occupé des postes de responsabilité à 23 ans, 19 ans mais vous à 30 ans, on vous dit que vous êtes des bébés. Quelqu’un ne cache t-il pas la vérité à l’autre ? », s’est –elle interrogée. « Battez-vous parce que ceux qui sont nés avec des cuillères dorées finissent comme on le sait », a-t-elle renchéri. « La prison politique est le couronnement du combat politique et constitue un galon », a lâché Saran Sérémé. Dans la foulée de la célébration de la fête de la femme, le 8 mars, la présidente du PDC a fait un clin d’œil aux femmes. Pour elle, il est temps que les femmes se battent davantage pour rompre les pesanteurs sociales et aller vers la conquête des sphères de décision. Elle a pris rendez-vous avec ses militants pour de prochaines rencontres1
