Vaincue 1-0 au match aller à Dakar, l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) n’a pas pu rattraper son retard et s’offrir la qualification face à l’AS Pikine du Sénégal. Un nul vierge a sanctionné la manche retour samedi 28 fevrier 2015 au stade du 4-Août de Ouagadougou.
Le petit public du stade du 4-Août de Ouagadougou a retenu son souffle lorsque pendant l’ultime moment du temps additionnel (90+3), Yacouba Songné face au portier de l’AS Pikine perd son duel. Sur l’action, il était plus difficile pour l’attaquant de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) de rater que de marquer. Et dire que ce but, s’il était rentré, allait permettre au représentant burkinabè de rattraper son retard d’un but du match aller et donner un coup au moral de l’adversaire. Même qu’auparavant, le capitaine Mouhamed Ouattara par deux fois (55e et 61e mn) a touché le montant. Un match difficile pour l’EFO face à un adversaire venu pour jouer l’acquis du match aller. L’EFO n’a pas su profiter de certaines situations de jeu. Elle a péché par naïveté. Pendant la 2e partie, les joueurs stéllistes l’ont carrément joué dans le camp adverse. Une présence inutile puisqu’ils n’ont pas su varier les attaques. L’EFO a joué le jeu de l’adversaire en tombant dans son piège. Au fil du temps, la confiance a foutu le camp, cédant la place au doute. Et le représentant burkinabè l’a payé cash avec cette élimination prématurée. Encore le métier ! Il va falloir, dès à présent, réfléchir sur ce pourquoi le football burkinabè tarde à émerger à l’instar de ses clubs. Le mal doit être diagnostiqué sans complaisance. Il est clair qu’il y a un véritable problème de gestion du football burkinabè. Une équipe comme l’EFO, représentante burkinabè en Ligue des champions, obligée de se séparer de ses deux meilleurs fusils, il est clair que l’objectif n’était pas d’aller loin dans la compétition. Bien qu’il existe aussi un déficit tactico-technique, le vrai problème est la gestion est criante. Et comme l’a su bien dit l’entraîneur « déçu » de l’EFO, Badra Alou Diallo, les clubs burkinabè ont du chemin à faire sur l’échiquier africain. En attendant, c’est l’AS Pikine Alassane Dia qui savoure sa qualification et entend « découvrir l’Afrique de la bonne manière ».
Yves OUEDRAOGO