Le Ministère de l’économie et des finances (MEF), a organisé, lundi 26 janvier 2015 à Ziniaré, une séance d’information et de sensibilisation sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015. Cette séance avait pour objectif de permettre une meilleure appropriation du budget de l’Etat, gestion 2015 par l’ensemble des citoyens de la région du Plateau central.
Cette séance d’information et de sensibilisation entre dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de communication du Ministère de l’économie et des finances (MEF). Elle a pour objectif de permettre une meilleure appropriation du budget de l’Etat par l’ensemble des citoyens, des acteurs et des partenaires. C’est pourquoi, après l’adoption du budget de l’Etat, gestion 2015, le 29 décembre 2014 par le Conseil national de la transition (CNT), le MEF a lancé à Ouagadougou sa série de séances d’information et de sensibilisation sur la loi de finances du budget de l’Etat, gestion 2015. C’est dans cette dynamique qu’a été organisée cette séance d’information et de sensibilisation des acteurs de la région du Plateau central. Cette rencontre a été marquée par une seule communication sur la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015, faite par Abraham Ki, directeur général du contrôle des marchés publics et des engagements financiers. De cette communication, il ressort que ce budget 2015 a été élaboré sur la base de quatre axes prioritaires. Il s’agit du renforcement de la sécurité intérieure et de la défense nationale, l’amélioration de la justice, la consolidation des acquis sociaux et de la promotion de la bonne gouvernance. Outre ces domaines, d’autres axes tels que l’organisation des élections générales d’octobre prochain, la sécurité alimentaire, l’éducation et la recherche sont concernés. Pour atteindre ces objectifs, le budget de l’Etat, gestion 2015 s’établit en recettes à 1 516, 60 milliards de FCFA contre 1 804,11 milliards de F CFA en dépenses. Comparativement au budget de l’année écoulée, on note une baisse de 8,91% de recettes et 1,60% des dépenses. Ce qui traduit une épargne budgétaire de 27, 74 milliards de F CFA et un besoin de financement de 287, 61 milliards de F CFA. Ce complément de financement est à rechercher auprès des Partenaires techniques et financiers (PTF), les tirages sur ressources du FMI et par emprunt obligataire.
Cette loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2015, s’inscrit dans un contexte particulier pour le Burkina Faso. En effet, sur le plan international, l’économie souffre de la baisse du prix de l’or et du coton. Au plan national, l’année 2015 est marquée par une transition suite à l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, une baisse de la production céréalière et des effets de la psychose de la maladie à virus Ebola. Au regard de cette complexité de la situation économique internationale et nationale, le gouverneur, Abdoulaye Ouédraogo a reconnu la pertinence de cette rencontre qui se veut être une tribune où le MEF se doit être redevable vis-à-vis des populations. Il a surtout invité les acteurs à des échanges francs à même de lever le voile sur certaines difficultés qu’ils rencontrent. Cela a permis de soulever, entre autres préoccupations, la lenteur dans le processus de décaissement des fonds, l’annulation de certains transferts de fonds aux collectivités, le retard de financement de certains projets.
Abdias Cyprien SAWADOGO