CASEM de la Défense : la hiérarchie veut atteindre des objectifs stratégiques en 2015

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Publié le lundi 2 mars 2015 | Sidwaya

© Autre presse par DR
Le général de brigade, Pingrenoma Zagré

Le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants a organisé, les 26 et 27 février 2015, à Ouagadougou, son premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM). Pendant deux jours, la hiérarchie militaire s’est penchée sur le thème : « Bilan d’exécution des activités de l’année 2014 et adoption du programme d’activités de l’année 2015 ».

Après la mise en place du gouvernement de Transition consécutive aux événements de fin octobre 2014, les Forces armées nationales (FAN) se sont réunies à la faveur du premier Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de la Défense dont l’ouverture des travaux est intervenue, le jeudi 26 février 2015. Venus de toutes les garnisons du pays, les chefs militaires ont réfléchi pendant quarante-huit (48) heures au thème : « Bilan d’exécution des activités de l’année 2014 et adoption du programme d’activités de l’année 2015 ». Selon le chef d’état-major général des armées, le général de brigade Pingrenoma Zagré, représentant le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, il s’est agi pour les participants de proposer un canevas de travail permettant au département d’atteindre ses objectifs stratégiques en 2015. Mais, il leur a fallu analyser d’abord le bilan de l’année précédente. « Nous avons regroupé les différents chefs militaires aussi bien du niveau central que des différentes entités des états-majors et chacun a été invité à examiner le bilan 2014, afin d’en tirer les meilleurs enseignements pour accroître nos performances en 2015 », a-t-il dit. L’élaboration du budget de l’Etat gestion 2015, selon le général Zagré, a été marquée par une réduction des recettes consécutive aux événements que le Burkina Faso a connus au cours du dernier trimestre de l’année 2014 et les forces armées se doivent, a-t-il poursuivi, d’en tenir compte et de s’organiser au mieux pour atteindre les objectifs de l’année en cours. « Je souhaite que la programmation des activités 2015 soit faite avec la plus grande rigueur, afin d’identifier la meilleure combinaison possible entre les ressources humaines, matérielles, financières, ainsi que les délais d’exécution pour optimiser l’atteinte des objectifs qui nous sont assignés par la lettre de mission », a requis le représentant du ministre en charge de la défense, à l’ouverture des travaux. La question concernant le Régiment de sécurité présidentielle (RPS) a été une préoccupation de la presse qui s’est invitée dans les débats. A ce sujet, le Gal de brigade Pingrenoma Zagré a répondu en ces termes : « Nous sommes préoccupés par la situation et nous mettrons tout en œuvre afin qu’à court terme, le RSP puisse être pleinement intégré dans la conduite des missions confiées aux forces armées ». Au titre de 2014, le rapport a relevé avec satisfaction la réalisation de plusieurs activités dont, entre autres, l’organisation de campagnes de sensibilisation et de formations sur l’intégration des femmes dans les FAN, la participation au maintien de l’ordre et de la sécurité publique, le renforcement du lien Armée-Nation et la poursuite du déploiement des unités dans les opérations de soutien à la paix.

Deux communications dont l’une a porté sur le thème : « Bilan 2009-2014 et perspectives à l’horizon 2025 de la contribution du Burkina Faso aux opérations de soutien à la paix » ont précédé les travaux en commission. La première a examiné le rapport d’activités 2014 tandis que la seconde s’est attelée à l’élaboration du programme d’activités 2015. Ce premier CASEM de la Défense a accouché de plusieurs recommandations. Les participants ont recommandé, la validation des programmes d’activités par les échelons supérieurs en fonction des ressources disponibles. Cela, en vue de mettre en adéquation les ressources et les activités à réaliser. La formation des acteurs du MDNAC sur l’élaboration des programmes et rapports d’activités, a également été recommandée eu égard à la nécessité de disposer en permanence de compétences au sein des forces armées capables d’élaborer et de suivre les programmes d’activités. Des recommandations que le CEMGA, représentant Yacouba Isaac Zida, a dit prendre en compte afin de corriger les insuffisances relevées dans les programmes et rapports précédents parmi lesquels, l’on peut citer le non-respect des chronogrammes de transmission des documents, des insuffisances dans la formulation des activités et des indicateurs. « Vos recommandations et résolutions seront examinées avec la plus grande diligence, afin de lever éventuellement les contraintes », a dit le Gal de brigade Pingrenoma Zagré.

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr