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Situation nationale: Afrikamba se dit déçu de la conduite de la transition
Publié le dimanche 1 mars 2015  |  FasoZine




Le mouvement Afrikamba, un mouvement citoyen qui prône une transformation de la société dans une perspective panafricaniste, a tenu le jeudi 26 février 2015 à Ouagadougou, une conférence de presse. Objectif : présenter le mouvement et donner sa lecture sur la conduite de la transition en cours. Les échanges avec les hommes de médias ont été menés par Oumarou Hébié, le vice président du mouvement.

Né en 2011 sur Internet via le réseau social Facebook et reconnu en 2013 par l’Etat burkinabè, ce mouvement, de l’avis de son vice président, a participé par son activisme sur Internet à l’avènement de l’insurrection populaire et à la rédaction de la charte.

Par le biais d’une déclaration sur la situation nationale, Afrikamba s’est dit déçu de la conduite de la transition. « Tandis que les préoccupations pressantes des masses sont reléguées aux calendes grecques, il y a un accent particulier qui est mis dans la reconstruction de l’ancien régime avec la mise en selle des anciens partis aux pouvoirs et leurs hommes qui n’ont été aucunement inquiétés », dit substance la déclaration lue par Oumarou Hébié.

Pour les membres de ce mouvement, tout se passe comme si l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 n’était qu’une simple erreur de parcours. « Dès qu’on parle de la résolution des problèmes pressants des masses, on nous rétorque que la transition ne peut pas apporter de solutions à tous les problèmes ! Mais messieurs les défenseurs des dirigeants actuels de la transition, nous ne demandons pas la résolution de tous les problèmes ! Nous demandons la résolution des problèmes les plus urgents ! », indique la déclaration.

Pour M. Hébié et ses camarades, dans cette période transitoire, plusieurs mesures peuvent êtres prises dans l’intérêt supérieur de la nation burkinabè. Il s’agit, entre autres, de la prise de mesures urgentes pour soulager les couches et classes populaires, l’accélération du traitement des dossiers de crimes impunis comme ceux de Thomas Sankara et Norbert Zongo ainsi que tous les assassinats de Burkinabè lors de l’insurrection populaire et la prise de mesure conservatoire urgente contre les partis et personnalités du régime déchu de Blaise Compaoré.

In fine, les conférenciers du jour ont laissé entendre que leur mouvement est entièrement solidaire de toutes les revendications populaires. « Nous soutenons donc toute initiative tendant à l’augmentation du pouvoir d’achat des burkinabè, toute initiative contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques et toute initiative tendant à la démilitarisation de la vie politique au Burkina Faso », a ajouté Oumarou Hébié.

Dimitri Kaboré
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