Les portes du cinéma africain se sont ouvertes samedi à Ouagadougou

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Publié le dimanche 1 mars 2015 | AIB

© aOuaga.com par Séni Dabo
FESPACO 2015 : les cinéastes rendent hommage aux disparus
Dimanche 1er mars 2015. Ouagadougou. Place des cinéastes. Les cinéastes présents à la 24e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) ont rendu hommage aux hommes et femmes du 7e art africain disparus à travers une cérémonie de libation

Ouagadougou - Le clap de la 24è édition de la biennale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a été donné samedi par le Premier ministre burkinabè, Yacouba Isaac Zida, en présence de personnalités de la culture venues de divers horizons a constaté un journaliste de l’AIB.

Malgré un contexte marqué de menaces terroristes dans la sous-région, conjugué à l’épidémie d’Ebola et en dépit de la crise socio-politique que le Burkina Faso a vécue fin octobre, les organisateurs du grand rendez-vous du cinéma africain ont tenu leurs engagements en ouvrant ce samedi soir à Ouagadougou, la biennale de la fête du cinéma africain dans une salle de spectacle qui a contenu près de 5000 personnes.

«Convaincu de l’adversité (…)», le FESPACO, fidèle à sa tradition, «a voulu tenir ses engagements en maintenant les dates du festival. Toutes les dispositions ont été prises pour assurer un bon déroulement de l’événement », a déclaré, dans son discours d'ouverture, le ministre de la Culture et du Tourisme, Jean Claude Dioma.

Pour ce faire, M. Dioma a exhorté la population et les 12.000 festivaliers attendus, dont 5.000 étrangers, de rester "sereins", rappelant sa "confiance" envers les forces de l’ordre burkinabè, "à même de pouvoir assurer leur sécurité".

Placé sous le thème "Cinéma africain : production et diffusion à l’ère du numérique", le FESPACO, l’un des plus importants festivals de cinéma africain, doit se tenir durant une semaine, du samedi 28 février au samedi 7 mars.

Selon les organisateurs, sur les 680 films inscrits, 133 ont été retenus pour la compétition dont 19 films pour la compétition officielle de long-métrage, 22 films pour la compétition officielle de court-métrage, 20 films pour la compétition officielle des documentaires, 9 films pour la compétition officielle des séries TV et 15 films pour la compétition officielle des films des écoles africaines de cinéma.

Le grand prix, l’Etalon d’or de Yennega, la plus grande distinction, passe de 10 à 20 millions de F CFA; les autres prix aussi ont été doublés.

Avec l’Egypte comme pays invitée d’honneur, le jury sera présidé par le réalisateur-producteur ghanéen, Kwaw Ansah.

Le délégué général du FESPACO, Ardjouma Soma, a appelé les cinéphiles à «prendre d’assaut» les salles de projection.

Cette année, un Prix spécial Thomas Sankara doté d’une enveloppe de 3.000.000 CFA, est en lice.

Ce Prix qui porte le nom deThomas Sankara, celui qui a incarné et dirigé la révolution burkinabé du 4 août 1983 jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amena Blaise Compaoré au pouvoir, le 15 octobre 1987, récompensera un film de court-métrage de la sélection officielle du FESPACO 2015.

AIB