Homosexualité au Burkina : Le PAREN plaide son interdiction auprès du Mogho Naaba Baongho

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Publié le samedi 28 fevrier 2015 | Le Quotidien

Le Mogho Naaba Baongho a reçu en audience une délégation du Parti pour la Renaissance (PAREN), dans son palais, le mercredi 25 février 2015. Conduite par le président du parti, Tahirou Barry, la délégation a dit être allée solliciter le soutien de sa Majesté pour que sa proposition de loi portant interdiction et répression de l’homosexualité au Burkina soit adoptée à l’Assemblée nationale.
Le PAREN a introduit, le 11 février dernier, 4 propositions de loi au Conseil national de la Transition, parmi lesquelles celle portant interdiction et répression de l’animalité, de la pédophilie, de l’homosexualité au Burkina Faso. Et, c’est dans le souci de voir sa proposition de loi aboutir qu’une délégation du PAREN, conduite par son président, Tahirou Barry, a rendu une visite de courtoisie à sa Majesté le Mogho Naaba Baongho, le 25 février dernier. « Nous sommes venus rencontrer sa Majesté en tant que dépositaire des valeurs culturelles et en tant que gardien de nos traditions. C’est pour cela que nous sommes venus demander son soutien, son accompagnement, afin que cette proposition de loi soit adoptée à l’Assemblée nationale », a confié Tahirou Barry à sa sortie d’audience. Selon lui, le Parti pour la renaissance est conscient que tout développement harmonieux et sans traumatisme passe nécessairement par le respect et la préservation des valeurs cardinales africaines. C’est donc à ce titre que le parti a engagé un plaidoyer auprès des personnes ressources. Car, a-t-il justifié, il n’est pas normal que le Burkina Faso ne fasse pas partie des 77 pays au monde qui interdisent et sanctionnent l’homosexualité. Le Burkina Faso, selon lui, est un pays qui doit préserver ses valeurs d’intégrité, de dignité et d’honneur. A cette condition, dit-il, il est plus que nécessaire d’interdire la pratique de l’homosexualité qui est contraire à ces valeurs et à notre philosophie de la liberté. Par ailleurs Tahirou Barry s’est dit satisfait suite à l’entretien que la délégation a eu avec le Mogho Naaba Baongho. « A l’issue de l’entretien, nous sommes sortis comblés, parce que sa Majesté a réaffirmé, sans détour, avec force, son adhésion totale à cette proposition de loi », s’est-il réjoui. Pour le président du PAREN, les motivations de l’introduction du projet de loi résident dans le fait que le Burkina est expert dans l’organisation des grandes manifestations comme le SIAO, le FESPACO. Des manifestations qui accueillent tout type d’étrangers avec des diversités en termes de moralité. Alors qu’ « il n’est pas normal qu’un individu puisse revendiquer l’homosexualité comme un droit ou comme une liberté » au Burkina.