Le National Democratic Institute (NDI) organise, les 26 et 27 février 2015 à Ouagadougou, un atelier de formation sur le thème : «Communiquer efficacement le message politique», à l’intention de 48 cadres de partis politiques burkinabè.
Fidèle à sa politique d’appui à la promotion de la démocratie au Burkina Faso, le National Democratic Institute (NDI) se signale à nouveau à l’orée des futures élections. L’institut réunit, les 26 et 27 février 2015 à Ouagadougou, une quarantaine de cadres de partis burkinabè, en atelier de formation sur la communication politique. Et les travaux seront focalisés sur le thème «Communiquer efficacement le message politique». Ils seront conduits par deux spécialistes : le directeur des programmes de NDI/Burkina, Dany Ayida et du consultant Jacques Terrah. Le premier formateur va s’appesantir sur les sous-thèmes qui sont : «Les préalables de la communication politique», «La communication en situation électorale» et «Utiliser les médias: TV, radio, presse écrite, médias sociaux». Le second expert, quant à lui, va aborder d’autres aspects. Notamment les méthodes et les outils de base de la communication publique, la forme et le fond du message politique, ainsi que sa délivrance. «Un bon message politique doit aborder une question précise et s’adresser à des électeurs bien identifiés C’est dire que l’on ne peut pas adresser le même message à tout auditoire. C’est ainsi que la formulation du message doit prendre en compte les spécificités de la population, censés être connues (…)», a expliqué Dany Ayida. Son collègue, Jacques Terrah, a lâché pour sa part : «Nous sommes dans une société de l’hyper communication. Tout est communication, même le silence est communication. Il faut savoir comment utiliser efficacement cette communication pour atteindre nos objectifs (…)». Tous deux entendent livrer les secrets de la communication politique aux participants, qui, du reste, se réjouissent de l’opportunité à eux offerte. «Cette initiative vient à point nommé, car nous nous préparons pour affronter les consultations électorales du 11 octobre prochain. Et renforcer les capacités des partis politiques pour qu’ils puissent soigner la communication dans le contexte actuel, avec tout ce que le pays a connu comme difficultés, est une excellente chose», a affirmé le secrétaire national chargé des stratégies et des questions électorales du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Seydou Zagré. Le secrétaire général du Parti pour le développement et le changement (PDC) Moussa Diarra, est aussi conquis. «Il est évident que chacun de nous traîne une certaine tare et qu’il convient de vaincre avec ce genre d’initiatives», a-t-il soutenu. La présidente des femmes du Kadiogo de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), Victoire Sophie Taonsa, pense beaucoup apprendre aussi de cette formation) qui les rendra «opérationnels» sur la scène politique pendant les élections. A l’entame des travaux, la représentante-résidente du NDI, Aminata Faye/Kassé a déclaré que l’atelier vise à «contribuer à l’amélioration de la communication des partis politiques dans le cadre du processus électoral». Pour elle, la communication est une «dimension essentielle» de l’activité politique, en ce sens que «pour conquérir le pouvoir, l’homme politique doit être à l’écoute des citoyens». Aussi a-t-elle indiqué que pareille activité peut participer à relever le niveau de participation des populations aux élections au Burkina. Car, sur un potentiel de 7 à 8 millions d’électeurs, a noté la representante-résidente du NDI, on enregistre 4,5 millions d’électeurs et 2,5 millions de votants. L’ambassadeur du Royaume de Danemark au Burkina, Bo Jensen, a justifié le soutien de son pays aux activités du NDI, par leur «attachement au renforcement de la démocratie participative et à la tenue de scrutins pacifiques». En connaissance de cause, il a exhorté les partis politiques burkinabè à être «attentifs» aux exigences des populations en cette période post-insurrectionnelle. De son côté, le président de la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre en charge de l’administration territoriale, Khalil Bara, a réaffirmé l’appui indéfectible du gouvernement aux initiatives du NDI. Et pour le présent atelier, il a mentionné en s’adressant aux organisateurs : «En décidant de renforcer les capacités des partis politiques à la communication efficace du message, vous avez voulu engager la classe politique dans un effort d’amélioration de la communication durant les campagnes électorales». Aussi a-t-il fait remarquer que l’idée d’une telle formation cadre avec les mécanismes mis en place par l’exécutif, pour assurer des compétitions réellement libres, indépendantes et transparentes aux élections.
Kader Patrick
KARANTAO
stkaderonline@yahoo.fr
Tous les articles d'actualités
