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Stephen Keshi: “Instaurer une concurrence saine si je suis retenu”
Publié le mercredi 25 fevrier 2015  |  Sidwaya




Par la magie des réseaux sociaux, nous avons pu rencontrer l’agent de Stephen Keshi. Après moult échanges, nous avons pu le convaincre de nous mettre en relation avec le postulant à la place de sélectionneur des Etalons. C’est ainsi qu’un contact a été établi avec Stephen Keshi et sa cellule de communication. Ce qui nous a permis d’avoir cette interview exclusive où il parle de ses projets pour le Burkina s’il est retenu comme sélectionneur des Etalons.

Qu’est-ce qui justifie votre intérêt pour l’équipe nationale burkinabè?


Mon intérêt pour les Etalons se justifie à trois niveaux. Un, c’est une équipe à fort potentiel individuel, technique et combatif. Son parcours jusqu’à la finale à la CAN 2013 l’atteste. Elle est régulièrement présente au rendez-vous du football continental. Deux, c’est un pays réputé sérieux en termes de gestion de projet. Le Burkina Faso jouit d’une image positive dans le paysage footballistique africain. Et enfin, trois, c’est la volonté d’asseoir un projet à court, à moyen et à long terme, puisque si je suis retenu, j’aurais aussi en charge les Olympiques. Je pourrais alors apporter ma touche et révéler aux yeux de tout un continent les potentialités du football burkinabé. J’ai déjà repéré en Afrique et en Europe des jeunes de qualité, encadrés par certains anciens, capables de mener le Burkina Faso à une place considérable.


Connaissez-vous auparavant le football burkinabè et quelques-uns de ses acteurs ?


Bien évidemment à travers les derbys EFO-ASFA-Y, RCK-USO, RCB-ASFB. Je me souviens encore de cette belle sélection qui, en 1991-1993 avec les Ibrahim Diarra, Gualbert Kaboré, Mevi William faisait connaitre les Etalons et avait semé les graines de cette qualification à la CAN 96 en Afrique du Sud. Il y a aussi ce beau parcours en 1998 sur le sol burkinabé, demi-finaliste avec des joueurs comme Omar Barro, Alain Nana, Kassoum Ouédraogo. Je suis attentif au football burkinabé depuis plusieurs années et je connais la génération actuelle, celle de Bakary Koné, Charles Kaboré, Alain Traoré, Bertrand Traoré qui, à mon humble avis a tout le potentiel pour faire une très grande carrière.


Pensez-vous que les Etalons puissent être une place forte du football continental ?


Le potentiel est là ; tout est question de vision et d’ambition. Il faudrait asseoir une stratégie de gestion capable de ressortir ce fort potentiel. Un travail à mon avis, a déjà été fait, de Drissa Traoré Saboteur à Paul Put en passant par Paulo Duarte. Cependant, il y a encore des réglages. Comment mettre au service du collectif toutes ces individualités, transmettre cette culture de la gagne et je pense savoir le faire. Il n’y a pas de réussite, de succès, sans vision, sans travail, sans la confiance. Et si tous ces aspects sont réunis, je dis oui, les Etalons peuvent rivaliser avec les meilleures nations d’Afrique. Sélectionneur du Nigeria, j’ai joué la finale de la CAN 2013 face à cette sélection des Etalons qui n’a pas démérité, elle m’a beaucoup plu.


Que comptez-vous faire si vous êtes élu sélectionneur pour ramener cette formation à redécouvrir l’ambition ?


Transmettre aux joueurs cette envie de tout donner pour son pays, la culture de la gagne, s’intéresser aux joueurs locaux, instaurer une concurrence saine, comme je l’ai réussi au Nigeria avec des jeunes comme Sunday Mba et autres, des jeunes évoluant au pays, devenus champion d’Afrique en 2013.


Vous avez été champion d’Afrique avec le Nigeria, vous avez qualifié le Togo pour la coupe du monde 2006 ; quelle pourrait être votre ambition avec les Etalons ?


Mes ambitions ne changent pas d’une sélection à une autre. Je ne veux pas occuper un poste pour l’occuper, mais pour apporter un véritable plus. Si je suis retenu, par la grâce de Dieu, je veux déjà qualifier le Burkina Faso pour la CAN de 2017 et pourquoi pas pour le mondial prochain, comme j’avais pu le faire avec le Togo, ensuite me donner les moyens pour aller le plus loin possible dans ces compétitions. Tout est possible, il faut se donner les moyens mais il n’y a pas de hasard.


Hormis le Burkina, y a-t-il d’autres nations qui vous convoitent actuellement ?


Je suis bien évidemment en contact avec d’autres sélections et je préfère pour l’instant, par respect pour les dirigeants de la Fédération burkinabé de football, taire leur nom, puisque j’ai l’honneur d’être sur la short-list des sélectionneurs retenus pour le poste de sélectionneur des Etalons.


Entretien réalisé par
Béranger ILBOUDO
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